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Finalement un remboursement à l’amiable!

Le 23 mars 2016, Mme T. Marie-Christine rend visite  à notre permanence décentralisée de Quillan pour nous exposer un litige avec la société LYONESS.

Avec son conjoint,  Mme T. Marie-Christine sur les conseils « d’un ami » investit une somme de 4000€ chez la société LYONESS. Cet « ami » leur présente l’investissement comme étant très rentable.  Malheureusement ils comprennent très  vite que le fonctionnement est  une arnaque basée sur un  système pyramidal et pas du tout rentable.

Après plusieurs courriers en lettre recommandée pour demander le remboursement   des sommes investies, la société LYONESS,  pour pouvoir sortir du système, impose une somme exorbitante qui ne peut être acceptée par notre adhérente.

En décembre 2016, Mme T. Marie-Christine revient nous voir à notre AL de Carcassonne en plein désarroi et complètement démunie.

Compte-tenu des réponses inacceptables de LYONESS, nous décidons d’envoyer notre adhérente vers notre Avocate partenaire (mais indépendante de UFC) de Carcassonne en première lecture du dossier.

Après étude notre Avocate partenaire décide de prendre le dossier et envoie un premier courrier à son confrère de la partie adverse.

En réponse à cette lettre, l’Avocat de LYONESS propose un règlement à l’amiable  et le remboursement intégral des sommes investies, soit 4000€, le 29 mars 2017.

 

Petit historique et résumé du système pyramidal de LYONESS

Se présentant officiellement comme un système de diffusion de cartes de fidélité, la société d’origine autrichienne Lyoness a suscité des plaintes dans son pays d’origine, mais également en Suisse et en France.

Fondée en 2003 et connue en France depuis 2009, la communauté Lyoness, parfois également appelé Lyconet, revendique plus de 4,5 millions de membres à travers le monde, à qui elle promet de « profiter gratuitement et sans engagement d’avantages lors de leurs achats ». Le fonctionnement est très simple : vous adhérez, vous recevez une carte de fidélité, vous bénéficiez de réductions dans un vaste réseau de magasins. Bref, un inoffensif système de « cash-back » comme il en existe beaucoup d’autres.

Un examen plus attentif révèle néanmoins des bizarreries dans le système. Tout d’abord, si la carte de réduction est « gratuite », les adhérents doivent au préalable verser un acompte – non remboursable et non utilisable tel quel – pouvant aller jusqu’à 2 000 € pour les membres « Premium » ! Ces acomptes sont présentés comme une « avance sur les futures réductions ». Petit calcul : à 5 % de réduction, il faudra 40 000 € d’achat pour amortir l’avance…

Deuxième problème : selon nos constatations, plusieurs partenariats revendiqués avec de grandes enseignes sont démentis par ces dernières. « Nous n’avons pas de lien avec Lyoness et nous n’offrons pas de cash-back », précise Topshop. Même discours chez Carrefour. Inutile d’interroger les employés de Carrefour, écrit d’ailleurs sur son blog Éric M., membre de Lyoness : « Ils ne sauront pas vous répondre. » Quant aux promotions « exclusives » Lyoness chez But, l’Occitane ou Desigual, elles semblent très souvent proposées même sans la carte, à tous les clients.

« Système pyramidal déguisé »

Mais est-ce finalement si important ? Pour gagner de l’argent avec Lyoness, il suffit d’attirer de nouveaux membres. Les adhérents l’admettent avec une spontanéité déconcertante. Selon Norbert, il s’agit d’un « programme de fidélisation et de recommandation ». Par un rapide calcul, Norbert nous démontre que pour augmenter ses gains, il suffit de multiplier les recrutements… Un autre membre, Alphonse (les prénoms ont été changés), affirme quant à lui que « la réussite chez nous consiste à comprendre le concept et à le diffuser, que ce soit à temps partiel ou à temps plein ». Comme dit souvent Hubert Friedl, le P-DG de Lyoness, « ensemble, nous sommes forts ».

Le magazine suisse « Beobachter » a enquêté sur Lyoness en 2010. Il en a conclu que 99,7 % du chiffre d’affaires venait des acomptes versés par les membres. À ce stade, Lyoness ressemble fort à un « système pyramidal déguisé », dans lequel « l’essentiel des gains du réseau provient des dépenses des adhérents nouvellement recrutés », selon les termes de la DGCCRF. Un système évidemment illégal.

Vente pyramidale et vente multi-niveau, une frontière floue

La vente pyramidale – également connue sous le nom de système de Ponzi ou vente « à la boule de neige » – est une forme d’escroquerie consistant à tirer un bénéfice du recrutement de nouveaux membres en promettant des gains futurs. Une fois ces personnes entrées dans le système, c’est à leur tour d’encourager de nouveaux individus à rejoindre la communauté. Plus il y a de membres et plus les étages supérieurs de la pyramide gagnent. L’effondrement survient dès que le recrutement ralentit. Dans la vente pyramidale déguisée, les sommes demandées prennent la forme de frais d’inscription, d’un achat de produits ou d’une autre forme d’acompte. Ce système est fréquemment confondu avec la vente multiniveau (aussi appelée marketing multiniveau, vente directe en réseau…) qui est quant à elle légale, bien que strictement encadrée par la loi. En marketing multi niveau, le membre acquiert le statut de vendeur à domicile indépendant (VDI). Il ne vit pas du recrutement de nouveaux membres.

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