La vaisselle réutilisable en bambou mélaminé, qui comprend notamment nombre d’articles destinés aux enfants, n’est plus autorisée à la vente.
C’est par une note d’information de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) que l’information vient d’être diffusée : la vaisselle en plastique et bambou (bentos, bols, saladiers, etc.) ne peut pas être mise sur le marché. Ou du moins ne peut plus, puisque depuis des années les autorités ont laissé les consommateurs en acheter sans lever le petit doigt. Rien n’a pourtant changé dans la règlementation qui explique ce revirement.
Les matériaux destinés à entrer en contact avec les denrées alimentaires font l’objet d’un encadrement spécifique qui énonce un principe d’inertie : ils ne doivent pas relarguer de substances susceptibles de nuire à la santé. Par ailleurs, un règlement européen datant de 2011 énonce la liste des substances que les fabricants peuvent ajouter aux matières plastiques. Or, constate la DGCCRF, le bambou ne figure pas au nombre de ces composés. Pire, ajoute-t-elle, différentes analyses ont montré que l’utilisation de bambou dans les matières plastiques a pour effet de déstabiliser le produit fini menant ainsi à des migrations (notamment en formaldéhyde ou mélamine) supérieures à celles observées dans les produits en plastique conventionnels. Une note de la Commission européenne précise qu’il y a eu plus de 50 notifications dans le cadre du Système d’alertes rapides pour les produits alimentaires avec, dans 10 % des cas, un dépassement flagrant (d’un facteur de plus de 10) de la limite de migration en formaldéhyde.