UFC-Que Choisir Aude/Pyrénées-Orientales

Assurance emprunteur : changez enfin d’assurance emprunteur pour économiser des milliers d’euros !

Assurance emprunteur : changez enfin d’assurance emprunteur pour économiser des milliers d’euros !

Trois ans après l’adoption du droit à la résiliation annuelle de l’ensemble des contrats d’assurance emprunteur, le marché demeure outrageusement dominé par les banques qui se rendent régulièrement coupables de manœuvres pour décourager les consommateurs d’en changer. Décidée à ce que cette avancée législative permette aux emprunteurs de bénéficier effectivement de gains massifs de pouvoir d’achat, l’UFC-Que Choisir lance un calculateur pour prendre connaissance des économies réalisables en changeant d’assurance emprunteur et sa filiale la SAS Que Choisir, immatriculée à l’ORIAS1, propose un comparateur « assurance emprunteur » pour qu’ils puissent identifier le contrat le plus adapté et un service d’aide au changement.

L’assurance emprunteur, une manne de plus de 6,5 milliards d’euros

Les consommateurs dépensent chaque année plus de 6,5 milliards d’euros de cotisations d’assurance emprunteur en couverture de leur crédit immobilier. Généralement imposée par la banque, cette garantie doit prendre en charge une partie, voire la totalité des échéances du prêt en cas de sinistre. Elle couvre le plus souvent le décès mais peut également porter sur l’invalidité ou encore la perte d’emploi.

Alors que les emprunteurs peuvent désormais choisir librement leur assurance, que ce soit lors de la souscription du prêt, ou chaque année, à la date anniversaire de leur contrat ou de leur crédit, le marché demeure trusté par les contrats bancaires2 dont les tarifs sont plus élevés. En effet, l’assurance emprunteur génère une marge brute exorbitante. Ainsi, sur 100 euros de primes versées, 68 euros sont conservés par l’assureur et seulement 32 euros sont reversés aux assurés. Une telle marge est deux fois supérieure à l’assurance habitation et même trois fois plus élevée que l’assurance automobile3 !

Dans ces conditions, on comprend mieux pourquoi rien n’effraie les banques lorsqu’il est question de décourager les consommateurs à changer de contrat. Aux pratiques strictement interdites (augmentation du taux d’intérêt du crédit immobilier, refus de renégociation externe) s’ajoutent les habituelles techniques pernicieuses (absence de réponse, demandes redondantes) qui ont pour unique objectif d’entraver la concurrence.

Faire jouer la concurrence sur l’assurance emprunteur : des milliers d’euros économisés !

Avec des taux maintenus à leur plancher, les emprunteurs doivent adopter le réflexe de négocier l’assurance proposée par la banque et/ou de la substituer par un contrat alternatif puisque son poids dans leur budget est colossal. Pour un consommateur âgé de 45 ans ayant emprunté 250 000 euros sur 20 ans4, l’assurance souscrite auprès du prêteur représente, en moyenne, près de 80 % du montant des intérêts (22 700 euros5 contre 28 600 euros) et donc un réservoir d’économies considérables !

En sollicitant la concurrence, tout en respectant les exigences de couverture de la banque, ce consommateur peut économiser plus de 11 000 euros sur l’ensemble de la durée de son crédit. Dans le détail, les gains sont massifs pour tous les profils. Ils varient de plus 6500 euros pour un consommateur de 65 ans à environ 15 000 euros pour un emprunteur de 35 ans !

Décidée à rendre effective la concurrence sur le marché de l’assurance emprunteur et à permettre aux consommateurs de bénéficier de gains significatifs de pouvoir d’achat, l’UFC-Que Choisir met en libre accès sur son site :

  • Un calculateur pour estimer le montant des économies possibles en changeant d’assurance emprunteur et ainsi les conscientiser sur l’enjeu économique ;

Et sa filiale, la SAS Que Choisir, immatriculée à l’ORIAS comme mandataire d’intermédiaire d’assurance, propose :

  • Un comparateur indépendant pour évaluer les offres disponibles et trouver le contrat le plus adapté au meilleur prix ;
  • Un service d’aide au changement6 pour les accompagner dans leurs démarches et leur permettre d’économiser plusieurs milliers d’euros en toute sécurité.

 

NOTES

(1) La SAS Que Choisir est immatriculée à l’ORIAS en qualité de mandataire d’intermédiaire en assurance sous le n°16000685.
(2) Les contrats bancaires représentent 87,5 % des contrats d’après « Libre choix de l’assurance emprunteur : 8 ans après la Loi Lagarde », novembre 2018, Revue de l’ACPR.
(3) La marge brute est estimée à partir du ratio sinistres / primes. En moyenne sur 100 euros de primes versées en assurance emprunteur, 68 euros sont conservés par l’assureur. Ce montant atteint 34 euros sur l’assurance habitation et 21 euros sur l’automobile. Estimations à partir des données issues de la Conférence de l’ACPR, 23 novembre 2018.
(4) Au taux de 1,1 % sur 20 ans, soit le taux moyen constaté en janvier 2020 d’après l’Observatoire crédit logement / CSA.
(5) Coût moyen estimé à partir des garanties demandées par les prêteurs pour une quotité totale de 100 % d’après le comparateur de la SAS Que Choisir.
(6) Ce service est proposé par un courtier. En cas de changement de contrat, le courtier reversera au nom de l’internaute un montant forfaitaire de 90 euros à la SAS Que Choisir afin, notamment, de couvrir les frais d’organisation du service de comparaison qui est accessible gratuitement à tous.

 

26 février 2020

Gaz et électricité : vers l’interdiction du démarchage à domicile ?

Gaz et électricité : vers l’interdiction du démarchage à domicile ?

La pétition de l’UFC-Que Choisir et de quelques autres associations en faveur de l’interdiction du démarchage téléphonique a recueilli un franc succès. Le Médiateur national de l’énergie passe à son tour à l’offensive en réclamant l’interdiction du démarchage à domicile.

Gaz et électricité Vers l’interdiction du démarchage à domicile ?

Avec près de 350 000 signatures, la pétition demandant l’interdiction du démarchage téléphonique est une réussite. L’Assemblée nationale s’en est même emparée lors de ses débats sur une proposition de loi visant à interdire le démarchage téléphonique, et si la pratique n’est pas purement et simplement interdite comme le souhaitait l’UFC-Que Choisir, les députés ont voté une mesure tout à fait décisive. Ils l’ont interdit en matière de rénovation énergétique. Si le Sénat confirme ce vote, c’en sera vraiment fini du harcèlement téléphonique pour de l’isolation ou du chauffage à 1 €, pour des bilans énergétiques fictifs et en rien obligatoires, etc. Il s’agira d’un progrès considérable.

Face à la frénésie de démarchage abusif de certains fournisseurs d’énergie, en particulier EngieEni et Iberdrola depuis peu, le Médiateur national de l’énergie monte à son tour au créneau. Il réclame l’interdiction du démarchage à domicile pour les offres commerciales de gaz et d’électricité. Comme Que Choisir récemment, il souligne que le contexte de la fin des tarifs réglementés du gaz en 2023 provoque une explosion des pratiques frauduleuses. « Il est inadmissible que des consommateurs se retrouvent avec des contrats de fourniture d’énergie qu’ils n’ont pas compris, voire qu’ils n’ont jamais signés, souligne-t-il. La mesure la plus efficace pour les protéger serait l’interdiction du démarchage à domicile. » Face aux témoignages d’abus qui n’en finissent pas d’arriver, Que Choisir approuve. La défense des consommateurs contre le démarchage agressif dépend désormais du gouvernement et du Parlement.

Élisabeth Chesnais

26 février 2020

Marketplaces : trop de produits dangereux

Marketplaces : trop de produits dangereux

Amazon, eBay, AliExpress et Wish, des géants mondiaux du e-commerce, référencent de nombreux produits dangereux. Le Beuc (Bureau européen des unions de consommateurs) a révélé que sur 250 produits achetés sur les marketplaces de ces sites, plus de 166 ne respectent pas la réglementation européenne en matière de sécurité. Des résultats alarmants qui confirment nos précédents constats sur les chargeurs de smartphones.

Marketplaces Trop de produits dangereux

L’année 2020 commence décidément mal pour les marketplaces. En janvier, notre enquête révélait que la plupart des chargeurs de smartphones achetés sur des marketplaces étaient dangereux. Et voilà qu’une étude du Beuc (Bureau européen des unions de consommateurs) confirme aujourd’hui que les produits non conformes à la réglementation européenne en matière de sécurité pullulent sur ces plateformes : 66 % des 250 produits achetés sur Amazon, eBay, AliExpress et Wish se sont révélés dangereux !

Des détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone qui ne détectent rien du tout, des jouets qui explosent les seuils de produits chimiques tolérés (jusqu’à 200 fois !), des batteries externes qui fondent… Le Beuc s’alarme que dans certains cas, les risques sont potentiellement mortels avec des départs de feu, des suffocations, des chocs électriques. « Les marketplaces retirent ces produits de la vente quand on les informe mais, trop souvent, ils réapparaissent, déplore le bureau. Manifestement, les sites ne contrôlent pas assez la fiabilité des vendeurs en amont. » Le Beuc estime que la seule manière d’arranger la qualité de l’offre des marketplaces est d’engager la responsabilité des sites qui les héberge. Actuellement, Amazon, eBay et les autres se considèrent comme de simples intermédiaires entre les acheteurs et les vendeurs, et se couvrent en précisant dans leurs conditions générales de vente qu’ils ne sont responsables de rien.

LES RÉSULTATS

Les tests à l’origine de cet édifiant constat ont été conduits sur différents types de produits (1). Dans certains cas, un simple contrôle visuel a suffi à les déclarer dangereux ; dans la majorité des cas, il a fallu conduire des tests en laboratoire, dont voici les conclusions.

Chargeurs USB, adaptateurs de voyage, batteries externes

Au total, 36 produits ont été testés. Les trois quarts ont échoué aux tests de sécurité électrique, laissant craindre des chocs électriques et des brûlures. Ces produits dangereux étaient le plus souvent vendus à bas prix, sans marque apparente ou alors de marque inconnue.

Jouets pour bébés

Parmi les 29 jouets testés, 9 présentaient des phtalates en trop grande quantité. Utilisés dans les jouets en plastique souple, ces produits soupçonnés de perturber le système hormonal sont interdits dans les jouets destinés aux enfants de moins de 3 ans et tolérés, dans une certaine limite, dans les autres. Certains jouets ont dépassé 200 fois les seuils autorisés.

Vêtements pour enfants

Les tests ont porté sur des sweats à capuche. Principal défaut relevé, des cordons trop longs, source potentielle de suffocation (14 des 16 sweats).

Détecteur de fumée et de monoxyde de carbone

Aucun des 7 détecteurs de monoxyde de carbone testés n’a détecté le gaz. Aucun des 4 détecteurs de fumée n’a détecté la fumée de bois, de coton, de plastique en flamme.

Blanchisseurs de dents

Parmi les 10 produits testés, 7 contenaient des taux trop élevés de peroxyde d’hydrogène (14 à 70 fois les seuils légaux).

PRODUITS DANGEREUX AU RAPPEL

Une rubrique à part entière est dédiée aux produits au rappel sur notre site. Elle concerne toutes les thématiques (alimentation, automobile, santé…) et est régulièrement mise à jour.

(1) Tests réalisés par le réseau ICRT (International Consumer Research and Testing), et notamment par Test Achats/Test Aankoop (Belgique), Altroconsumo (Italie), Consumentenbond (Pays-Bas), Forbrugerrådet Tænk (Danemark), Stiftung Warentest (Allemagne) et Which? (Royaume-Uni).

Camille Gruhier

26 février 2020

Epargnefrance.com et Epargnemalinfrance.com : arnaque aux faux livrets à 7 % de rendement

Epargnefrance.com et Epargnemalinfrance.com : arnaque aux faux livrets à 7 % de rendement

L’autorité de contrôle des banques et assurances alerte sur la présence de publicités de faux sites vantant des placements aux rendements mirobolants. Cette escroquerie vise à vous soutirer de l’argent.

Epargnefrance.com et Epargnemalinfrance.com Arnaque aux faux livrets à 7 % de rendement

Les placements miraculeux, qui rapportent « 10 fois plus que le livret A », ça n’existe que dans les livres ou… sur des sites frauduleux. À l’heure où le taux de rendement du livret A vient de chuter à 0,50 % (contre 0,75 % auparavant) et que celui des assurances vie s’érode année après année, des escrocs cherchent à séduire avec un produit financier soi-disant exceptionnel. L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), organisme de contrôle des banques et assurances, alerte ainsi les internautes dans un communiqué sur la circulation de bannières publicitaires illicites, vantant un « nouveau placement à 7 % ». L’autorité indique que ces publicités apparaissent « notamment sur des sites Internet d’information générale et proposent de faux livrets d’épargne à haut rendement ». Méfiez-vous donc lorsque vous surfez sur vos pages favorites : si elles s’avèrent dignes de confiance, les publicités qui s’y affichent peuvent, elles, cacher une escroquerie.

DE LA PROMESSE À L’ARNAQUE

Lorsqu’une personne visite ces faux sites, outre la promesse d’un rendement de 6 % ou 7 % grâce à un « placement alternatif » ou encore une « nouvelle épargne « secrète » », dotée d’aucun nom ou descriptif, elle est incitée à maintes reprises à cliquer sur un lien afin de « vérifier gratuitement [son] éligibilité » ou procéder à une « simulation gratuite ».

Le site Epargnemalinfrance.com, dénoncé par l’ACPR, délivre des informations alléchantes mais très floues, et surtout totalement fausses !
Le site Epargnemalinfrance.com, dénoncé par l’ACPR, délivre des informations alléchantes mais très floues, et surtout totalement fausses !

Les différents liens renvoient tous vers une même url, Epargnefrance.com. L’internaute est invité à renseigner nom, prénom, adresse e-mail et numéro de téléphone. Une fois ces informations rentrées, il est indiqué sur une page quasiment vide, sans aucune mention légale ni adresse ou contact, qu’un « conseiller prendra contact […] par téléphone ». Il est tout à fait probable que la personne qui appelle déroule un discours bien rodé sur ce prétendu rendement miracle, comme cela a déjà pu se vérifier avec d’autres arnaques, celle au bitcoin par exemple. En tout cas, tout ce qu’il sera dit est faux, l’objectif est de vous soutirer de l’argent, que vous ne reverrez jamais.

COMMENT ÉVITER LES ARNAQUES AU PLACEMENT

Si vous souhaitez investir dans un nouveau placement, soyez vigilant lorsque vous surfez sur Internet.

  • Ne vous lancez pas tête baissée dans un nouveau placement, prenez le temps de vous documenter et de comparer les offres du marché.
  • Vérifiez l’existence de la société via les registres en ligne qui référencent les acteurs du marché de la finance et de l’assurance (Regafi ou Orias) autorisés à exercer en France.
  • Vérifiez que le contenu visité comporte des mentions légales et qu’il est basé en France. Une société étrangère ne donnera lieu qu’à peu de recours.
  • Méfiez-vous des sites aux liens multiples renvoyant vers une seule et même page, l’objectif est unique : vous faire cliquer afin que vous entriez vos coordonnées. Ce type de contenu masque souvent des escroqueries.

SI VOUS VOUS ÊTES FAIT PIÉGER

  • Portez plainte dès que vous avez pris conscience de l’arnaque même si vous n’avez quasiment aucune de récupérer votre mise.
  • Contactez également votre banquier, qui pourra vous conseiller.
  • Vous pouvez aussi contacter Épargne Info Service, plateforme gérée par l’Autorité des marchés financiers (AMF) : ils répondront à vos questions, et vos informations pourront servir à alimenter leurs listes noires.

Marie Bourdellès

26 février 2020

Mediator : condamnation confirmée au civil

Mediator : condamnation confirmée au civil

La responsabilité des laboratoires Servier a été confirmée par la cour d’appel de Nîmes dans le dossier d’une cinquantenaire opérée du cœur après 7 ans de Mediator. Elle recevra une indemnisation d’un peu plus de 140 000 €.

Mediator Condamnation confirmée au civil

Un procès du Mediator peut en cacher un autre ! Alors que le tribunal judiciaire de Paris accueille jusqu’en avril le procès pénal pour y juger, entre autres, les laboratoires Servier et l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), la cour d’appel de Nîmes vient de rendre un arrêt confirmant la condamnation au civil du fabricant du médicament dans le cas d’une cinquantenaire ayant subi le remplacement en 2010 d’une valve cardiaque, après 7 ans de Mediator (benfluorex). La défectuosité du produit a été reconnue par les juges et par conséquent, la responsabilité des laboratoires Servier dans les dommages rapportés par la victime. Ils devront lui verser 140 936 € d’indemnisation, qui s’ajoutent aux 16 237 € obtenus de l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam).

La cour d’appel a conforté la victime sur quasiment tous les points déjà validés en première instance par le tribunal de grande instance d’Avignon. Il n’y a dans son dossier aucune trace de pathologie cardiaque avant 2006, date à laquelle un examen décèle une première insuffisance de la valve mitrale : c’est donc bien le Mediator, qu’elle prend depuis 4 ans pour perdre les kilos de ses grossesses, qui est la cause de la valvulopathie qui s’aggrave par la suite, au point de nécessiter une opération du cœur et l’installation d’une valve mécanique. Les laboratoires Servier ont eu beau assurer qu’ils n’avaient pas connaissance des effets délétères de leur spécialité, le tribunal a estimé qu’à compter du milieu des années 90, la similarité du benfluorex avec d’autres anorexigènes écartés du marché pour des raisons de sécurité ne faisait plus aucun doute, et que la position des autorités de santé et de pharmacovigilance « ne dispensait pas [la société Servier] de prendre elle-même les mesures propres à s’assurer de l’innocuité du produit qu’elle commercialisait et à mettre un terme sans délai à ses effets toxiques ».

Si le Mediator avait été retiré du marché à ce moment-là, la victime n’aurait jamais pu s’en voir prescrire et délivrer, et son cœur serait sans doute intact. Un constat amer qui s’applique à des dizaines d’autres victimes du médicament, dont certaines sont aujourd’hui décédées.

Anne-Sophie Stamane

26 février 2020

Démarchage abusif et arnaques : un service officiel pour les signaler

Démarchage abusif et arnaques : un service officiel pour les signaler

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) lance Signal Conso, un site où tous les consommateurs victimes d’une arnaque, d’un démarchage agressif, d’un produit défectueux ou périmé, d’une publicité trompeuse, etc., peuvent signaler leur problème en citant le professionnel en cause. Une avancée majeure, mais qui n’a pas pour fonction de traiter les litiges.

Démarchage abusif et arnaques Un service officiel pour les signaler

Que Choisir conseille vivement de classer le site Signal Conso (1) parmi ses favoris. Tout le monde se fait avoir un jour ou l’autre, le faire savoir et désigner le coupable est utile. C’est d’autant plus facile que l’ergonomie du site est très intuitive : on choisit le secteur d’activité et on répond pas à pas aux questions en donnant le nom du magasin, du restaurant, du service ou de l’entreprise. Si la pratique ne se révèle pas illégale, Signal Conso vous l’indique, vous explique pourquoi et la démarche s’arrête là. Sinon, le professionnel est informé de votre démarche et peut vous répondre.

Mais comme le souligne la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur la page d’accueil, « un signalement ne constitue pas une saisine formelle de la DGCCRF au sens de l’article L. 112-8 du code des relations entre le public et l’administration. Notre plateforme ne propose pas de suivi personnalisé de votre dossier ». Autrement dit, vous signalez votre problème, mais les services de la Répression des fraudes ne le traitent pas. Pour cela, contacter un conseiller litiges d’une association locale de l’UFC-Que Choisir reste indispensable.

Que Choisir recommande néanmoins vivement d’utiliser ce service, en particulier pour y dénoncer les mauvaises pratiques de démarchage des fournisseurs d’énergie et toutes les entreprises sans scrupules qui se sont spécialisées dans les offres à 1 €, tant en isolation qu’en remplacement d’une chaudière fioul. Car dans ces domaines, c’est encore une déferlante de plaintes qui arrivent à Que Choisir« Deux devis pour une pompe à chaleur en remplacement de ma vieille chaudière, 21 000 et 25 000 € ! Je confirme votre analyse, les installateurs s’en mettent plein les poches », pestait récemment Gilles.

Et malgré ses deux condamnations en 2019, Engie démarche toujours avec autant d’agressivité. « EDF m’a informé de la résiliation de mon contrat, j’ai remué ciel et terre pour comprendre pourquoi et fini par apprendre que j’étais chez Engie. Aussitôt j’appelle, j’insiste et on finit par me dire que j’ai signé le contrat de gaz et d’électricité à mon domicile, un jour où… je n’y étais pas », s’insurge Délia. La signature qui figure sur le contrat n’est d’ailleurs pas la sienne. Une mésaventure similaire vient d’arriver à Aimé, qui reçoit SMS et factures d’Engie alors qu’il n’est pas client, du moins le croit-il. Mais Engie lui envoie « son » contrat signé à Courbevoie, une ville où il n’a jamais mis les pieds, avec une signature qui, là encore, n’est pas la sienne.

Eni, condamné à son tour début 2020, persiste tout autant dans le démarchage agressif. « Un démarcheur est passé pour relever le compteur de gaz, et puis il m’a dit que Gaz de Bordeaux n’existait plus, qu’Eni le remplaçait. J’ai 84 ans et sur le coup, je l’ai cru. Il a établi le contrat, m’a fait signer et m’a demandé mon RIB », s’indigne Josette.

Alors, même si signaler toutes ces arnaques sur le site Signal Conso n’y met pas fin, la DGCCRF s’engage à surveiller et contrôler les entreprises souvent signalées. Plus il y a aura d’alertes sur les escrocs de la rénovation énergétique et sur les mauvaises pratiques des fournisseurs d’énergie, plus le marché a de chances de s’assainir, au moins a minima.

(1) https://signal.conso.gouv.fr/

Élisabeth Chesnais

26 février 2020

Auto-écoles ! un contrat type pour mieux comparer les offres

Auto-écoles ! un contrat type pour mieux comparer les offres

Les auto-écoles devront, à partir du 1er juin, utiliser un contrat type obligatoire, conçu pour empêcher les professionnels d’introduire des frais interdits ou des clauses abusives. Il répond à plusieurs demandes anciennes de l’UFC-Que Choisir, qui a participé à son élaboration.

Sésame pour l’accès à la mobilité, le permis de conduire est indispensable à l’entrée dans la vie active. Mais pour les jeunes, la facture est élevée : de 1 468 € à 2 140 € en fonction des départements, selon notre enquête sur les tarifs des auto-écoles. Elle est aussi parfois obscure. Nos enquêteurs ont relevé, en 2016, de nombreuses pratiques injustifiées et l’impossibilité, bien souvent, de comparer les forfaits entre eux, faute d’une uniformisation des prestations incluses.

Cela devrait bientôt changer. Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a signé le 19 février un décret prévoyant qu’à partir du 1er juin 2020, toutes les auto-écoles devront utiliser un contrat type du permis de conduire.

Élaboré par un groupe de travail du Conseil national de la consommation (CNC), qui réunissait des représentants des auto-écoles et des consommateurs, dont l’UFC-Que Choisir, ce nouveau contrat empêchera les professionnels d’introduire des frais interdits (comme les frais en cas de transfert d’un dossier d’une auto-école à une autre, facturés par 10,4 % des établissements que nous avons visités) et offrira aux candidats la possibilité de comparer les offres. L’heure d’évaluation, gratuite mais souvent facturée par les auto-écoles, est inscrite noir sur blanc dans le contrat, ainsi que le coût de l’accompagnement à l’épreuve pratique, limité au prix d’une heure de conduite.

Ce contrat type répond à plusieurs demandes anciennes de l’UFC-Que Choisir. « Il permet de mieux comparer et de mieux choisir : les auto-écoles parleront toutes de la même chose, au même endroit, se félicite Raphaël Bartlomé, responsable du service juridique de l’association et co-rapporteur du groupe de travail. Les professionnels du secteur ont joué le jeu et ont été ouverts au dialogue, ce qui a abouti à un contrat satisfaisant. »

photo presentation contrat type permis de conduire
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, Raphaël Bartlomé de l’UFC-Que Choisir et Christine Barattelli (Medef) lors de la présentation du contrat type.

OBJECTIF : LA RÉDUCTION DU PRIX DU PERMIS

« Ce contrat est plus sain, plus transparent et plus équitable » pour les consommateurs, a observé Bruno Le Maire. Pour le ministre, ce contrat type permettra de réduire le coût du permis de conduire en empêchant « certains professionnels de facturer des frais interdits ou dissimulés » et en facilitant la comparaison entre les offres. À cet effet, un comparateur en ligne des auto-écoles qui permettra, à l’instar de notre comparateur auto-écoles, de comparer les taux de réussites des établissements de conduite, sera mis en place prochainement par le ministère de l’Intérieur.

En mai 2019, le gouvernement avait annoncé sa volonté de baisser le prix moyen du permis de conduire de 30 %. En plus de ce contrat type, Bruno Le Maire a rappelé la mise en œuvre de mesures telles que la possibilité d’utiliser un simulateur de conduite pendant 10 heures au maximum, le développement du permis sur boîte automatique ou l’aide forfaitaire d’un montant de 500 € versée aux apprentis pour financer l’examen.

Morgan Bourven

26 février 2020

Consommation d’électricité avec le nouveau compteur Linky

Consommation d’électricité avec le nouveau compteur Linky

Suite des questions sur le compteur Linky Aujourd’hui nous parlerons de la consommation d’électricité avec ce nouveau compteur. Avons-nous un avantage ?

Aucun avantage pour les usagers, les seuls avantages sont pour Enedis.

Q : Y a-t-il une surconsommation d’électricité ?

R : Non, si une consommation supérieure est relevée cela tient de l’ancien compteur qui dysfonctionnait et les sous évaluait. « Linky rétablit la vérité des consommations » dit le médiateur national de l’énergie.

Cependant, si vous constatez une forte hausse de votre consommation vérifiez que le numéro de PDL (point de livraison) figurant sur cotre facture correspond au PDL inscrit sur votre compteur.

S’il diffère c’est que l’on vous a attribué le numéro d’un autre usager. Contactez aussitôt Enedis pour qu’il rectifie l’erreur et exigez le remboursement.

Q : Que faire si le compteur disjoncte sans cesse ?

R : Les anciens compteurs supportaient bien le dépassement de puissance pendant une courte période. Avec Linky c’est fini, il offre une tolérance très limitée.

Si les coupures sont fréquentes vérifiez la puissance maximale atteinte. Si elle excède celle souscrite il est logique que le compteur disjoncte.

On peut alors opter pour un abonnement plus puissant mais plus couteux, sauf, à faire cette demande au cours de l’année qui suit la pose de votre compteur et dans ce cas seulement cela sera gratuit.

On peut aussi décaler certains usages pour éviter les pics de consommation.

Q : Qu’en est-il des créneaux HP/HC ?

R : L’installation ne modifie pas le contrat avec votre fournisseur.

Si le créneau a changé après la pose contactez Enedis pour rétablir le créneau antérieur.

Un mauvais câblage peut être aussi à l’origine d’appareils qui ne fonctionnent plus en heures creuses. Contacter Enedis.

Q : Et le tarif TEMPO ou EJP ?

R : En théorie le compteur Linky est compatible avec le signal EJP ou TEMPO mais en pratique les ratés sont nombreux. Il peut s’agir là aussi d’un mauvais câblage. Là encore ENEDIS ;

D’autre part EDF conseille à ses clients d’utiliser l’application » EDF et moi » pour recevoir les alertes TEMPO ou EJP.

Q : Linky aide-t-il à moins consommer ?

R : Non ! L’afficheur déporté à positionner par exemple dans la cuisine, n’a pas été retenu par Enedis.

Donc le consommateur, n’a pas les moyens de contrôler en réel les données du compteur en € pour réduire sa consommation

Vous aurez peut-être d’autres questions concernant la pose et le fonctionnement de ce compteur, n’hésitez pas à les poser aux conseillers de l UFC Que Choisir de l’Aude, vous trouverez leur téléphone et les adresses de leurs permanences sur le site internet de Que Choisir de L’Aude.

 

23 février 2020

Le compteur Linky et les ondes électromagnétiques

Le compteur Linky et les ondes électromagnétiques

Le danger lié aux ondes constitue l’argument massif des militants anti Linky.

Q : Faut-il s’en inquiéter ?

R : Le centre de recherche sur le cancer a classé ses ondes électromagnétiques dans la catégorie 2B soit cancérogènes possibles pour l’homme.

Toutefois l’expertise de l’ANSES (agence nationale de sécurité sanitaire) s’avère plutôt rassurante.

Elle conclut à « une faible probabilité que cette exposition entraine des effets sanitaires à court ou long terme ». Le niveau des champs électromagnétiques est très faible et comparable à ceux d’autres équipements domestiques, tels que chargeurs de portables, blocs d’alimentation de téléviseurs, de babyphone…
Les résultats montrent que Linky est moins émissif qu’une plaque à induction, un écran d’ordinateur …Sans parler des téléphones portables, box, qui émettent beaucoup plus d’ondes que le compteur Enedis.

Q : Est-il dangereux pour les personnes électrosensibles ?

R : L’ANSES a publié un rapport sur ce sujet qui conclut qu’en l’état actuel des connaissances, aucune preuve ne permet d’établir un lien de causalité entre l’exposition aux ondes et les symptômes décrits par les personnes se déclarant « électro hypersensibles ».

Il faut noter que les militants anti Linky qui en refusent la pose se font débouter par la justice, à l’exception de ceux qui présentent un certificat médical.

Mais là encore certains tribunaux rejettent la demande des plaignants.

Q : Les porteurs de pacemakeur courent ils des risques ?

R : Un cardiologue de la Pitié Salpêtrière assure qu’il n’a jamais été constaté d’interférence. Linky ne pose aucun problème aux malades équipés d’un pacemakeur ou d’un défibrillateur. Il rappelle que les plaques à induction sont nettement plus émissives !

Q : Peut-on dormir à proximité de Linky ?

R : Les mesures relevées à 20 cm révèlent des niveaux très peu élevés des champs électromagnétiques. Dormir non loin d’un compteur Linky est à coup sûr moins risqué que de se coucher à côté de son smartphone.

Q : Les filtres anti CPL (courant porteur en ligne) sont-ils utiles ?

R : Non les niveaux d’émission sont bas et ne justifient pas ce type de filtre.

Vous avez peut-être d’autres questions concernant la pose de ce compteur, n’hésitez pas à les poser aux conseillers de l’UFC-Que Choisir de l’Aude, vous trouverez leur téléphone et les adresses de leurs permanences sur le site internet de l’UFC-Que Choisir de L’Aude.

 

23 février 2020

Le compteur Linky : la pose

Le compteur Linky : la pose

Malgré les 21 millions de compteurs déjà installés la polémique ne faiblit pas. Les consommateurs se posent toujours autant de questions.

Aussi il nous nous semble indispensable de faire le point et de répondre aux questions de vos auditeurs.

Q : Qui est responsable de la pose de ce compteur ? EDF ou Enedis ?

R : Depuis plus de 10 ans l’opérateur historique EDF ne joue plus qu’un rôle de fournisseur comme ses concurrents et gère la facturation et les paiements.

C’est bien de sa filiale ENEDIS, gestionnaire du réseau, que relève le compteur Linky et c’est bien Enedis que les consommateurs doivent appeler en cas de problème.

Q : Peut-on refuser la pose du compteur Linky ?

R : Non. Votre compteur ne vous appartient pas, vous ne pouvez pas vous opposer à son changement, sa généralisation est une obligation légale bien encadrée.

Résilier le contrat avec Enedis reviendrait à se priver d’électricité !

Les communes qui s’étaient opposées à la pose du compteur Linky ont vu leur arrêté d’interdiction annulé par les tribunaux.

Q : Quel risque court un consommateur en cas de refus ?

R : Pour l’instant aucune poursuite ni coupure d’électricité n’a été relevée. Lorsque le déploiement sera terminé les relevés de compteur nécessitant un déplacement seront facturés, et lorsque l’ancien compteur devra être remplacé, le Linky ou équivalent sera posé.

Q : Le Linky peut-il être posé sans notre accord ?

R : Si le compteur est placé à l’extérieur et que l’accès à votre propriété n’est pas interdit Enedis est autorisé à le changer sans votre accord.

Enedis peut aussi remplacer les compteurs sur les paliers d’immeubles dès lors qu’on l’a laissé y pénétrer.

Cependant il n’a pas le droit d’enjamber un muret, une barrière ni de passer si un panneau « propriété privée » lui en interdit l’accès.

Mais retenons qu’aujourd’hui ou plus tard Enedis posera chez vous un compteur Linky ou un équivalent !

Vous avez peut-être d’autres questions concernant la pose de ce compteur, n’hésitez pas à les poser aux conseillers de l UFC Que Choisir de l’Aude, vous trouverez leur téléphone et les adresses de leurs permanences sur le site internet de Que Choisir de L’Aude.

RDV la semaine prochaine pour répondre aux questions sur les ondes électromagnétiques émises par le compteur Linky

 

23 février 2020