En vacances cet été, vous risquez de payer plus cher la location d’une voiture que votre billet d’avion… Et encore, si vous arrivez à en trouver une ! En France comme à l’étranger, le nombre de véhicules disponibles a fortement chuté. Les tarifs, eux, ont explosé.
Si vous avez commencé à préparer vos vacances, vous l’avez sûrement remarqué : le prix des locations de voitures est sans commune mesure avec l’avant crise. Pour rouler à Montréal (Canada) en septembre prochain, il vous en coûtera 800 € pour 12 jours (au moment où nous écrivons ces lignes, fin mars), contre 350 € aux mêmes dates en 2019 ! Déjà l’année dernière, les tarifs avaient grimpé de 43 % par rapport à 2019 au niveau mondial, et de 49 % en France, selon une étude du comparateur en ligne Carigami publiée en janvier. La hausse atteignait même 62 % en Croatie, 85 % en Espagne et 104 % en Italie ! Le prix moyen par jour est passé de 32 € en 2019, toutes destinations confondues, à 46 € en 2021, assure le site. Et la situation va perdurer.
Le problème est apparu l’année dernière, lorsque les voyageurs ont recommencé à se déplacer après des mois au point mort du fait de la pandémie de Covid. Ils ont alors découvert des tarifs très élevés, mais aussi beaucoup d’indisponibilités de véhicules. La raison ? Frappés de plein fouet par l’arrêt du tourisme, les loueurs se sont séparés en 2020 d’une grande partie de leur flotte ; un moyen rapide de récupérer de l’argent tout en réduisant les coûts d’immobilisation. Mais en 2021, deux phénomènes se sont cumulés : la reprise du secteur, beaucoup plus forte qu’escomptée, et la pénurie de voitures neuves, qui ne leur a pas permis de reconstituer leur parc. Résultat : les modèles disponibles à la location en 2021 étaient presque moitié moindre qu’en 2019. Alors que les principaux loueurs renouvellent habituellement leur flotte jusqu’à deux fois par an, les constructeurs automobiles peinent, depuis deux ans, à livrer de nouveaux véhicules, et ceux qui sortent des usines sont destinés à la vente directe aux particuliers, plus rentable.
RÉSERVEZ LE PLUS TÔT POSSIBLE
Pour limiter l’impact de ces hausses de tarifs, pensez à réserver très en avance : la plupart du temps, on vous donne la possibilité de payer à la prise du véhicule, ce qui permet d’annuler votre location si vos plans changent (ou si vous trouvez moins cher ailleurs). Ainsi, lors des dernières vacances d’hiver, les réservations dans les Alpes ont été effectuées 104 jours avant le départ, contre 45 en moyenne les années précédentes, note Carigami dans son étude. Autres conseils : évitez les options superflues (nul besoin d’un GPS si vous avez un smartphone !), les rachats de franchise et les coûteuses assurances complémentaires. Vous êtes déjà couvert lorsque vous louez avec une carte premium (Visa Premier, Gold Mastercard, etc.). Au minimum, renseignez-vous sur le site de votre banque avant de réserver. Et, si possible, évitez de le faire dans les gares et les aéroports, où les tarifs sont plus élevés.
Bon à savoir. Certaines flottes non renouvelées commencent à accuser leur âge. Soyez donc encore plus consciencieux que d’habitude lors de l’établissement de l’état des lieux du véhicule, pour éviter qu’un vieil impact ne vous soit facturé. Les prix changent, certaines pratiques des loueurs demeurent…