UFC-Que Choisir Aude/Pyrénées-Orientales

Dépannage sur autoroute (2022) : augmentation inédite des tarifs

Les dépannages et remorquages sur autoroutes et voies express sont gérés par des professionnels agréés par les pouvoirs publics. Leurs tarifs, fixés par arrêté, augmentent de façon substantielle cette année.

L’arrêté du 16 septembre 2022 fixe les nouveaux tarifs des opérations de dépannage, de remorquage et d’évacuation des véhicules sur autoroutes et voies express. La principale nouveauté pour la période 2022-2023 concerne la suppression de la distinction entre les véhicules de moins de 1,8 t et ceux compris entre 1,8 t et 3,5 t. Il n’existe donc plus que deux tarifs pour le dépannage et/ou le remorquage d’un véhicule de moins de 3,5 t de PTAC (poids total autorisé en charge). Le tarif forfaitaire de base passe ainsi 132,70 € à 138,01 € TTC, soit une augmentation de 4 %. Il s’applique aux interventions réalisées du lundi au vendredi entre 8 h 00 et 18 h. Étrangement, le tarif du forfait majoré baisse : il est désormais de 170,65 €. Ce dernier s’applique aux interventions ayant lieu du lundi au vendredi entre 18 h 00 et 8 h 00, ainsi que les samedis, les dimanches et les jours fériés.

Les tarifs doivent être affichés dans la cabine du véhicule de dépannage et après son intervention (dépannage simple ou remorquage), l’intervenant doit remettre à l’automobiliste une facture indiquant les prestations fournies ainsi que leur prix.

Le dépanneur doit arriver sur les lieux dans les 30 minutes après avoir été appelé depuis une borne d’urgence. En cas de petite panne, le dépanneur s’occupe du déplacement du véhicule et de sa réparation sur place. Si cette dernière est impossible, le dépanneur assure le remorquage du véhicule immobilisé soit vers le garage du véhicule d’intervention soit, à votre demande, vers un lieu situé à moins de 5 km de la sortie de l’autoroute ou de la voie express. Toutes les autres prestations (fourniture de pièces, temps de main-d’œuvre au-delà des 30 minutes incluses, remorquage au-delà des 5 km inclus – sauf si le véhicule est remorqué jusqu’au garage du dépanneur) seront facturées en supplément. Attention, leur montant est libre : il est donc indispensable de se renseigner avant d’en faire la demande.

En cas de litige, il faut s’adresser au Service national des enquêtes, boulevard Vincent-Auriol, Télédoc 062, 75703 PARIS Cedex 13 (courriel : sne@dgccrf.finances.gouv.fr, tél. : 01 44 87 17 17). Vous pouvez également signaler votre litige auprès d’une des associations locales de l’UFC-Que Choisir.

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Yves Martin

29 septembre 2022

SP CONFORT : la pompe à chaleur dysfonctionne

Monsieur D. qui habite Bages a fait installer en août 2021 par la société SP
CONFORT sise à Saint Aunes (34) une pompe à chaleur qui connaît des dysfonctionnements. Il
a adressé en RAR une demande de réparation à la société en juin 2022 sans recevoir de
réponse.
Début juillet, il se rend à notre antenne locale et le conseiller rédige un courrier en demandant à
la société son intervention expresse, faute de quoi une expertise sera diligentée.
Début aout, notre adhérent informe que l’entreprise vient d’effectuer les réparations
nécessaires.

SOMME ENGAGEE : 13900 euros, coût de l’installation.

29 septembre 2022

Western Union : prélèvement frauduleux

Monsieur A. qui habite Limoux a été victime, le 20 aout 2021, d’un prélèvement
frauduleux engageant WESTERN UNION sur son compte du CREDIT AGRICOLE, agence de
Limoux, alors qu’il n’a jamais validé aucun SECURICODE par SMS. Depuis, il n’a pu obtenir le
remboursement de cette somme et a déposé une plainte auprès de la gendarmerie locale en
octobre 2021.
Il pose son litige en ligne le 17 juillet 2022 et notre antenne locale s’en saisit puis envoie un
courrier en RAR au CREDIT AGRICOLE.
Le 23 aout, notre adhérent informe qu’il a bien été remboursé.

GAIN TOTAL : 602 euros.

29 septembre 2022

GENERALI double ses prélèvements

Madame M. qui habite Perpignan a résilié fin août 2021 le contrat qu’elle avait
conclu avec GENERALI. Mais l’assurance n’a pas mis à jour le dossier de sa cliente et a
effectué un prélèvement indu. Dans le même temps, Madame M. a souscrit un nouveau contrat
pour lequel les prélèvements ont commencés en septembre 2021. Mais les sommes prélevées
au titre de l’ancien contrat n’ont pas été transférées sur le nouveau contrat ; en conséquence,
les prélèvements ont été doublés et Madame M. ne parvient pas à récupérer son dû.
Fin juin, elle se rend à notre antenne locale qui, après deux courriers successifs en juin et juillet,
parvient à éclaircir la situation et obtient le remboursement des sommes perçues à tort.

GAIN TOTAL : 1903 euros.

29 septembre 2022

Pouvoir d’achat (septembre 2022) : les Français achètent moins, mais ça leur coûte plus cher

La hausse des prix se poursuit pour l’alimentation et l’hygiène, masquant un recul des achats en volume. Selon l’indice mensuel calculé par l’UFC-Que Choisir, l’inflation en septembre atteint 6,1 %, toujours tirée par les achats en grandes surfaces (+10,2 %) et par l’énergie.

Les clients laissent toujours plus d’argent dans les tiroirs-caisses des supermarchés (1). Mais ce n’est pas parce qu’ils consomment davantage, au contraire. En cette période inflationniste, les hausses des prix des produits d’alimentation et d’hygiène-beauté font plus que compenser le recul des achats, selon la dernière enquête de l’institut d’études de marché Iri. En effet, « les ventes en volume sont quasiment stables (-0,2 %) » sur la semaine du 12 au 18 septembre par rapport à 2021 « après quatre semaines de recul ». En parallèle, le chiffre d’affaires des enseignes de la grande distribution, lui, s’accroît de 8,3 %, souligne l’Iri.

En effet, l’inflation se maintient à peu près au même niveau depuis quelques mois : elle est de 6,1 % sur 1 an en septembre, selon l’indice mensuel calculé par l’UFC-Que Choisir (contre 6,3 % en août et 6,1 % en juillet).

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UNE INFLATION DE +10,2 % EN GRANDE SURFACE

Mais pour les achats du quotidien, ça fait mal. La hausse des prix en grande surface dépasse désormais la barre des 10 %. L’inflation atteint 9,5 % dans les rayons alimentation, et 15 % pour les produits d’hygiène-droguerie-beauté.

La situation se dégrade de mois en mois concernant l’équipement de la maison, les dépenses liées au logement ainsi que les transports : ces catégories enregistrent des hausses de prix de 7 %. Les autres postes de dépenses (forfaits, assurances et mutuelles, loisirs et habillement) dépassent également les 3 %. Seules exceptions : les dépenses de santé et les loyers.

En revanche, l’énergie pèse dorénavant moins lourd, car si les prix continuent d’augmenter, ils le font plus lentement. Surtout, ils sont comparés à des prix 2021 déjà en hausse. Une exception, le fioul, à +70 % par rapport à septembre 2021, poursuit sa flambée vertigineuse.

(1) Hors hard-discounters.

Méthodologie

Que Choisir évalue le taux d’inflation mois par mois, à partir de ses propres observations. Pour près de 40 % des dépenses de consommation, nous disposons de données permettant d’évaluer des variations mensuelles de prix, basées sur nos relevés effectués en grandes surfaces (pour l’alimentation, la boisson et l’hygiène-beauté), ainsi que sur les offres tarifaires tirées de nos comparateurs de prix (énergiecarburantsmutuellesforfaits mobilesfournisseurs d’accès à Internetassurances habitationbanques, équipements électroménagers). Chaque prix est ensuite pondéré par la fréquence d’achat et agrégé dans une moyenne générale.

Pour les autres postes de dépenses (loyer, dépenses de logement et de transport, hôtels et restauration, loisirs, habillement et santé), Que Choisir se réfère aux évaluations de l’Insee.

Attention : par convention, les variations de prix sur une période (par exemple pour le mois de mai 2022) sont calculées par rapport à la même période de l’année précédente (le mois de mai 2021). Ceci afin de s’affranchir des mouvements saisonniers des tarifs (par exemple ceux des fruits et légumes, très dépendants de la saison et des conditions de récolte).

Elsa Casalegno
Grégory Caret

Observatoire de la consommation

26 septembre 2022

Consommation d’énergie : les aides pour payer ses factures et rénover son logement

Gaz et électricité ont atteint des sommets ces dernières semaines. Et, quel que soit le niveau de revenus des foyers, tous ressentent l’impact de la hausse des tarifs de l’énergie. Pour limiter cette inflation galopante, des aides sont disponibles, que ce soit pour payer ses factures d’énergie ou pour commencer des travaux de rénovation énergétique de son logement.

En août dernier, le prix du mégawattheure (unité de mesure de la quantité d’énergie produite en une heure par un mégawatt) a atteint 1 000 € contre 85 € une année auparavant. Même si les particuliers n’ont pas l’habitude de manipuler ces chiffres, qui correspondent au prix de gros de l’électricité, ils peuvent aisément comprendre, au regard de cette augmentation spectaculaire, que chacun est invité à la sobriété énergétique pour réduire les frais, voire tout simplement pouvoir se chauffer cet hiver.

LE CHÈQUE ÉNERGIE

Les ménages aux revenus les plus bas subissent bien évidemment plus fortement la hausse des prix de l’énergie, la part des dépenses de logement étant plus élevée dans leur panier de consommation. Aussi, le gouvernement a mis en place un nouveau chèque énergie exceptionnel d’un montant de 100 à 200 € versé, d’ici la fin de l’année, à 40 % des foyers les plus modestes. Cette aide s’ajoute au chèque énergie qui existe depuis 2018 et qui sert à payer sa facture d’électricité, de gaz, de fioul, de bois, etc. En 2021, 5,8 millions de foyers ont reçu un chèque énergie nominatif compris entre 48 et 277 €. Un simulateur disponible sur le site du ministère de la Transition énergétique (1) permet de vérifier son éligibilité. Mais en principe, vous le recevez sans démarche de votre part. L’administration fiscale se charge de fixer la liste des bénéficiaires et de la transmettre à l’Agence de services et de paiement en charge de l’envoi à domicile des chèques énergie.

L’ÉTALEMENT DES FACTURES D’ÉNERGIE

Si vous faites face à des difficultés pour payer votre facture d’énergie, votre premier réflexe doit être de contacter votre fournisseur pour lui en faire part. Une solution pourra être trouvée s’il accepte la mise en place d’un échéancier de paiement. À défaut, et en cas d’impayés, il pourra, après plusieurs courriers, suspendre votre fourniture d’énergie (sauf durant la trêve hivernale, du 1er novembre au 31 mars, où le fournisseur est seulement autorisé à réduire la puissance de l’électricité).

LE FONDS DE SOLIDARITÉ POUR LE LOGEMENT

Si un étalement du paiement n’est pas suffisant, contactez en parallèle les services sociaux. Vous pouvez, seul ou avec l’aide d’une assistante sociale d’un centre communal d’action sociale (CCAS) par exemple, saisir le Fonds de solidarité pour le logement (FSL). Présent dans chaque département, le FSL aide les ménages en difficultés financières à accéder et à se maintenir dans le logement. Les critères d’attribution, la nature et le montant des aides sont établis par département.

LES AIDES AU PAIEMENT DES ORGANISMES SOCIAUX

Autres pistes : vous pouvez prendre attache, si vous êtes allocataire, avec votre caisse d’allocations familiales (Caf), de la Mutualité sociale agricole (MSA) ; si vous êtes retraité ou actif, avec votre caisse de retraite, de retraite complémentaire, pour savoir si dans le cadre de leur action sociale, vous pouvez bénéficier d’aides au paiement de vos factures d’énergie.

Pensez aussi aux différentes associations qui soutiennent les personnes en difficulté via des aides ponctuelles (Secours catholique, Croix rouge…).

LES AIDES À LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE

Si vous souhaitez réaliser des travaux de rénovation énergétique pour faire baisser vos factures d’énergie, plusieurs dispositifs incitatifs ont été mis en place.

MaPrimeRénov’

Ainsi, le crédit d’impôt sur le revenu afférent aux dépenses en faveur de la transition énergétique (Cite) a été progressivement remplacé par un système de prime forfaitaire versée dès la réalisation des travaux par l’Anah, dénommé MaPrimeRénov’. Cette aide est ouverte à tous les propriétaires et les copropriétaires, elle doit être demandée en ligne (2) avant d’engager les travaux. Elle est versée après leur réalisation. Son montant est calculé en fonction des revenus du foyer et du gain énergétique apporté par les travaux de chauffage, d’isolation ou de ventilation.

Les personnes aux revenus modestes peuvent obtenir, grâce à MaPrimeRénov’ Sérénité, une aide financière couvrant jusqu’à 35 % ou 50 % HT du coût de la facture lorsque les travaux de rénovation permettent un gain énergétique d’au moins 35 %. Un bonus supplémentaire de 1 500 € peut être accordé en cas de sortie du logement de la catégorie passoire thermique (étiquette F ou G) ou en cas d’obtention d’une étiquette énergétique après travaux A ou B.

Les certificats d’économie d’énergie

Les aides MaPrimeRénov’ se cumulent avec celles versées par les fournisseurs d’énergie au titre des certificats d’économie d’énergie (CEE). Le dispositif des CEE est un peu particulier. Ces certificats correspondent à la contribution réglementée des fournisseurs d’énergie à l’effort de réduction des gaz à effet de serre. En pratique, l’État leur impose des objectifs d’économie pluriannuels, qu’ils remplissent en achetant des CEE qu’ils convertissent en subventions versées aux particuliers, entreprises ou collectivités. Le montant accordé est fonction des travaux et de l’amélioration de l’efficacité énergétique obtenue.

L’éco-prêt à taux zéro

L’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) permet quant à lui de financer le reste à charge avec un prêt sans intérêts. Son montant varie entre 7 000 € et 50 000 € selon les travaux financés.

Difficile de s’y retrouver au milieu de tous ces dispositifs. Aussi, afin de faciliter les projets de rénovation énergétique, un nouveau service public a vu le jour en janvier 2022 : France Rénov’ délivre des conseils neutres, gratuits et personnalisés aux personnes souhaitant réaliser des travaux de rénovation énergétique dans leur logement. Un outil permet d’estimer le montant des aides auxquelles vous avez droit (3). Des conseillers peuvent également être joints au 0 808 800 700 (appel gratuit).

Le bouclier tarifaire reconduit

Selon une étude de l’Insee publiée le 1er septembre, les mesures de bouclier tarifaire prises par les pouvoirs publics pour contenir la hausse des factures des ménages et des entreprises ont permis de réduire de moitié l’effet de la flambée des prix de l’énergie sur l’inflation. Une protection qui a ainsi permis de limiter la casse dans le budget des ménages. Le 14 septembre dernier, le gouvernement a annoncé reconduire cette protection en 2023.

Rosine Maiolo

26 septembre 2022