UFC-Que Choisir Aude/Pyrénées-Orientales

Le vin sans sulfites ajoutés, hypocrisie ?

Les vendanges battent leur plein et avec elles, les foires aux vins d’automne où les  différentes enseignes se relaient durant le calendrier du mois de septembre, pour proposer  des vins en bouteilles à prix bradés. 

La législation en termes d’étiquetages a obligé depuis déjà quelques années la mention sur  l’étiquette du « contient des sulfites » ou « contains sulfits » 

Même si cette mention est habilement inscrite de la manière la plus discrète et la moins visible (souvent en travers sur la capsule de la bouteille), il faut reconnaitre que  commercialement, elle n’est pas très vendeuse. 

Rendue obligatoire, certains producteurs tentent de la contourner en faisant apparaitre,  d’une manière bien visible cette fois la mention « sans sulfites ajoutés », un peu à l’image  des jus de fruits ou compotes diverses, celle du « sans sucre ajouté » 

Si cette dernière peut respecter la véracité des faits, (le fruit étant naturellement sucré) il  n’en est pas de même du « sans sulfites ajoutés » car contrairement à ce que laissent sous entendre certains vignerons, il n’existe pas de sulfites sous la forme dont l’entend le  législateur, c’est-à-dire de conservateur antiseptique et antioxydant d’anhydride sulfureux  (SO2) naturellement dans le raisin quand il est cueilli à la vigne. C’est une hérésie de croire  que le soufre, par exemple, qui serait utilisé comme fongicide anti-oïdium, pourrait  constituer ce « sulfite » que l’on pourrait trouver naturellement à l’analyse sous forme  d’anhydride sulfureux »

Ou alors doit-on croire que le vinificateur, maitre de chai, en a tellement mis auparavant  qu’il n’a pas eu besoin d’en rajouter !!: « sans sulfites ajoutés » ! (Sous-entendu : à la  dernière manipulation finale, par exemple de la mise en bouteille ?) 

Car en fait ce qu’il faut savoir : 

Il y a ajouts et réajustements successifs d’anhydride sulfureux, sous formes variées, gazeuse,  liquide, pastilles effervescentes, ou de soufre pur (pour le méchage des barriques par  exemple) tout au long de l’élaboration et de l’élevage du vin à la cave, afin de préserver le  vin de l’oxydation mais aussi d’une piqure acétique (transformation en vinaigre) 

Dès l’arrivée de la vendange, celle-ci est protégée par une addition de 4 à 7g de SO2  par Hectolitre. Cette opération, afin d’être plus efficace, est quelque fois effectuée à  la vigne surtout en cas de vendanges mécanique, où la production de jus est plus  intense et donc plus oxydative. 

A la fin de la fermentation alcoolique, au pressurage, et avant la deuxième  fermentation appelée fermentation malolactique, il n’est pas rare de sulfiter  légèrement à 2g/hl afin de conserver l’activité levurienne mais de limiter une  prolifération bactérienne qui pourrait dégrader les sucres résiduels et augmenter  l’acidité volatile, phénomène toujours inquiétant pour le vinificateur, dont il faut se  préserver. 

A la fin de la deuxième fermentation, intervient un sulfitage quasi systématique et le  plus souvent très généreux entre 4 et 5 grammes de SO2 / hl. C’est l’étape où le  sulfitage est le plus massif. Il va permettre d’éradiquer les bactéries lactiques très  présentes dans le milieu et d’empêcher une dégradation du vin ; Ces « sulfites »  jouent un rôle, à la fois, d’anti oxydants et d’antiseptique. 

Les différentes manipulations durant l’année, de soutirages et d’assemblages de vins dans la  cave sont souvent accompagnées d’un léger réajustement en SO2 afin de prévenir d’une  altération due à l’aération inévitable du produit lors de la manipulation. 

Evidemment, avant l’ultime étape de la mise en bouteille, un dosage du SO2 est  analysé au laboratoire afin de réajuster, si nécessaire, la quantité de SO2 présent  dans le vin. 

Mais alors ? peut-on indéfiniment ajouter des sulfites dans le vin et en quantités  irraisonnées ? 

Réponse NON évidemment. 

La législation a contraint les metteurs en marchés, producteurs et négociants a respecter les  doses limites d’anhydride sulfureux dans les vins. 

Elles sont différentes en fonction de la couleur et de la teneur en sucres résiduels du  produit : 

Pour les vins blancs et rosés secs, plus fragiles : 200mg/l 

Pour les rouges secs : 150mg/hl

Ce sont des normes européennes.  

La mention « BIO » exige des doses moindres : 

-150mg/l pour les blancs secs 

-100mg/l pour les rouges secs 

Il faut savoir que ce sont des quantités maximums qui ne sont jamais atteintes la plupart du  temps, le plus souvent 80 mg pour les rouges, 100 pour les blancs (bio et non bio confondus)  et sans répercussion pour la santé humaine. Le facteur « alcool » étant évidemment plus  nocif ! 

Finalement, association de consommateurs, soucieux de la défense des intérêts des  consommateurs et de leur santé, nous regrettons de constater que cette mention  obligatoire « contient des sulfites » ne renseigne pas objectivement le consommateur mais  au contraire, favorise le contournement, comme par exemple : « Sans Sulfites Ajoutés », de l’information de manière inutile et pas du tout objective. Ce n’est hélas pas le seul exemple…

Le Champagne sans sulfites, mythe ou réalité ? - Le Blog de Plus de Bulles

23 septembre 2021

Fausse fibre : SFR rechigne à résilier

Bien que condamné par la justice pour avoir fait passer du câble coaxial pour de la fibre optique, SFR rechigne toujours à accorder la résiliation sans frais aux abonnés qui la réclament. Le mieux, pour obtenir satisfaction, est de suivre une procédure précise.

Après 17 ans de fidélité à SFR, Michel réfléchissait depuis quelque temps à changer d’opérateur. Alors quand un démarcheur de chez Bouygues télécom s’est présenté à son domicile, il y a vu l’occasion de sauter le pas. Surtout que l’offre qu’il lui proposait lui permettait d’économiser quelques euros chaque mois et de profiter d’une box plus performante. Qui plus est, il bénéficierait enfin d’une connexion en fibre optique de bout en bout, et non plus de la terminaison en câble coaxial que lui avait imposé SFR. « Je lui ai dit que j’étais sous le coup d’une période d’engagement après avoir souscrit une nouvelle offre, mais le commercial de Bouygues m’a dit que SFR avait été condamné, et donc que je pourrais résilier mon abonnement sans frais, se souvient Michel. C’est ce que j’ai fait. » Sauf que SFR ne l’a pas entendu de cette oreille. Si l’opérateur a validé la résiliation, il a envoyé à Michel une dernière facture de 363 €, correspondant aux pénalités dues en cas de rupture de la période d’engagement. À sa demande, la banque a bien bloqué le prélèvement, mais Michel reste pour l’heure redevable de la somme. Il n’est d’ailleurs pas le seul dans ce cas. D’autres abonnés SFR ont utilisé les mêmes arguments pour résilier leur abonnement sans avoir à payer de frais.

PROCÉDURE À RESPECTER

Sauf que si SFR a bel et bien été condamné pour avoir fait passer des connexions en coaxial pour de la fibre optique,

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20 septembre 2021

Prix du gaz : le fournisseur Alterna Énergie jette l’éponge

Sans crier gare et en toute discrétion, le fournisseur Alterna Énergie a supprimé son offre Idea Gaz de son site Internet. Ultracompétitive face à la flambée du tarif réglementé début septembre, elle n’est plus commercialisée.

C’est bien dommage pour les consommateurs. L’offre Idea Gaz d’Alterna Énergie caracolait en tête de notre comparateur gaz et de celui du Médiateur national de l’énergie depuis début septembre, et de loin. En effet, contrairement à la concurrence, Alterna n’avait pas répercuté les dernières hausses vertigineuses du prix du gaz. Le fournisseur nous avait d’ailleurs confirmé que ses tarifs resteraient stables.

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20 septembre 2021

Arnaque en ligne : le faux RIB fait irruption dans les boîtes mail

Une escroquerie, relayée par Le Maine libre, vise à falsifier le courriel d’un professionnel pour envoyer un RIB frauduleux, accompagné d’une vraie facture. Un piège redoutable, car difficile à détecter.

Voilà longtemps que nous mettons en garde les usagers contre le piratage de boîte mail, propice aux techniques de phishing. Gare maintenant au pillage de pièces jointes contenues dans les courriels ! Plusieurs victimes d’une escroquerie au faux RIB se sont en effet manifestées récemment. Comme l’a relaté Le Maine libre la semaine dernière, les victimes reçoivent un RIB illicite, mais accompagné d’une facture émanant bel et bien d’un professionnel qu’elles connaissent.

FACTURE D’ORIGINE

Comment procèdent les escrocs ? Une entreprise ou une personne à qui vous devez de l’argent vous envoie un courriel avec un RIB et une facture en pièces jointes, afin que vous puissiez réaliser un virement sur son compte. Le message est intercepté par un aigrefin, qui en reproduit le contenu à l’identique et joint la facture d’origine. Seuls changent l’adresse de l’expéditeur… et le RIB, qui n’est autre que celui de cet expéditeur malintentionné. Le courriel initial est remplacé par le contenu frauduleux. Une fois le virement effectué sur le compte illicite, votre argent s’envole et votre créancier n’a pas touché un centime.

Monsieur L., arboriculteur à Château-du-Loir (72), en a fait les frais pour un montant de 3 300 €, destinés au départ à la réparation d’une machine de son exploitation : « Après vérification, j’ai réalisé que l’adresse e-mail de mon contact avait changé et contenait la mention “no-reply”. À part cela, le texte du message reprenait les mêmes informations que celui d’origine, et la facture était la bonne. Seul le RIB était faux. » Il a bien sûr déposé plainte pour l’escroquerie dont il a été victime et a procédé à un rappel de fonds auprès de sa banque, dont il attend l’issue. Pire, monsieur L. a failli être victime de cette arnaque une seconde fois, en recevant un RIB falsifié censé provenir de son plombier. Heureusement, il a déjoué le piège à temps !

UN MODE OPÉRATOIRE MYSTÉRIEUX

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20 septembre 2021

Vélos : tout savoir sur le marquage obligatoire

Le vol de vélo dissuade de nombreux aspirants cyclistes. Pour lutter contre le phénomène, tous les vélos neufs et d’occasion vendus dans le commerce doivent désormais être marqués : un numéro d’identification est attribué au vélo et les coordonnées du propriétaire consignées dans une base de données nationale. L’objectif de cette mesure est double, il s’agit de décourager les voleurs et de pouvoir contacter le propriétaire d’un vélo retrouvé. Opérateurs agréés, types de marquage, tarifs, efficacité du dispositif… Décryptage.

Le marquage obligatoire des vélos, prévu par la loi d’orientation des mobilités (LOM), est une mesure entrée en vigueur le 1er janvier 2021 pour les vélos neufs (vélos électriques comme vélos musculaires) et le 1er juillet 2021 pour les vélos d’occasion vendus dans le commerce. Tout vélo déjà en circulation peut bien sûr être marqué lui aussi. Le marquage consiste à attribuer au vélo un numéro d’identification unique, apposé sur le cadre. Les coordonnées du propriétaire sont consignées dans une base de données nationale, le Fnuci (Fichier national unique des cycles identifiés), géré par l’association Apic (Association de promotion et d’identification des cycles et de la mobilité active) créée pour l’occasion.

ENTRE 10 ET 30 €

Dans la plupart des cas, le coût du marquage est facturé au client en plus du prix du vélo. Le coût varie entre 10 et 30 € selon le procédé technique.

ÉTIQUETTE, INJECTION DE RÉSINE, GRAVAGE

Concrètement, le marquage se matérialise par une étiquette autocollante ou une gravure apposée sur le cadre du vélo, sur laquelle apparaît un numéro d’identification. Le marquage doit être « inaltérable », comme l’exige la loi.

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20 septembre 2021

Pièces de carrosserie : le marché s’ouvre à la concurrence

Réclamée depuis plus de 10 ans, l’ouverture à la concurrence du marché des pièces automobiles visibles est prévue pour 2023. Un vrai bénéfice pour le pouvoir d’achat des automobilistes.

L’UFC-Que Choisir regrettait début 2020 que « le Conseil constitutionnel a retoqué une mesure forte de pouvoir d’achat : la libéralisation de la production et de la vente des pièces de carrosserie pour les voitures ». Heureusement, ce dernier est revenu sur sa position en août et, dans le cadre de la loi Climat et résilience, a validé l’article ouvrant la libéralisation du marché des pièces captives (pièces de carrosserie, vitrage…). Réclamées depuis plus de 10 ans par l’UFC-Que Choisir, la fin du monopole des constructeurs et l’ouverture à la concurrence sont programmées en plusieurs étapes à partir de janvier 2023.

LE VITRAGE DANS UN PREMIER TEMPS

Aujourd’hui en France, les pièces détachées automobiles dites visibles (ailes, capots, pare-chocs, pare-brise, feux, rétroviseurs, etc.) sont protégées au titre du droit des dessins et modèles et du droit d’auteur. Seuls les constructeurs automobiles sont ainsi habilités à distribuer ces pièces aux différents réparateurs. Mais à partir du 1er janvier 2023, l’ensemble des équipementiers, de première monte (ceux qui fournissent les usines des constructeurs) ou indépendants, pourront commercialiser les pièces de vitrage à l’ensemble de la profession.

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8 septembre 2021

Rénovation énergétique : bientôt un « prêt avance rénovation »

Avec le « prêt avance rénovation » qui se profile pour une entrée en vigueur prochaine, la rénovation énergétique performante des logements énergivores pourrait enfin devenir réalité.

Ce n’est à ce jour qu’une annonce officielle, pas encore une mise en œuvre concrète, mais elle est encourageante. Deux grands réseaux bancaires, le Crédit mutuel et la Banque postale, viennent de s’engager auprès du gouvernement à proposer le nouveau « prêt avance rénovation » rendu possible par la toute récente loi Climat et résilience. Ils le proposeront à leurs clients dès le début de l’année prochaine.

Ce dispositif est avant tout destiné aux logements qualifiés de « passoires thermiques », classés F ou G sur l’échelle du diagnostic de performance énergétique (DPE), qui nécessitent un investissement financier conséquent pour devenir économes en énergie.

PRÊT HYPOTHÉCAIRE

Le « prêt avance rénovation » constitue, comme son nom l’indique, une avance pour les ménages qui ne peuvent pas financer la coûteuse rénovation énergétique de leur logement.

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8 septembre 2021

Alimentation : tour de vis sur les teneurs en plomb et en cadmium

La Commission européenne a abaissé les teneurs maximales tolérables en plomb et en cadmium dans les produits alimentaires. Objectif : réduire l’exposition de la population à ces métaux dangereux pour la santé.

Dans le cadre de son Plan européen de lutte contre le cancer, Bruxelles a décidé de s’attaquer à deux métaux nocifs pour la santé, le plomb et le cadmium (lire l’encadré). Deux nouveaux règlements, publiés les 30 et 31 août 2021, revoient à la baisse les teneurs maximales d’une série de produits : certains fruits et légumes, des céréales et oléagineux, des champignons, des viandes et produits de la mer pour le cadmium, et les viandes, poissons et abats, des aliments pour nourrisson et les vins pour le plomb. Certains seuils ont été divisés par 2, à l’instar du plomb dans le sel ou le vin, voire par 5 pour les abats de volaille.

Les textes instaurent également des teneurs maximales pour tout un éventail de nouveaux aliments : des produits chocolatés, des préparations pour bébés, des compléments alimentaires et du sel pour le cadmium ; des champignons sauvages, mais aussi les épices (compte tenu de l’ampleur des fraudes associées à cette catégorie de produits) et le sel pour le plomb.

L’ENSEMBLE DE LA POPULATION EXPOSÉ

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8 septembre 2021

BRAVOFLY a besoin de plusieurs relances pour rembourser

Monsieur C. qui habite Sigean a réservé en décembre 2019, 4 vols La Réunion-Nosy Be par l’intermédiaire de BRAVO FLY pour le mois d’octobre 2020. En septembre 2020, la société annonce que les vols sont annulés et propose un remboursement à son client. Celui-ci accepte mais malgré un courrier en date du 7 novembre et plusieurs mails de réclamation, il ne peut obtenir gain de cause.

Il pose son litige en ligne le 12 avril 2021 et c’est notre antenne locale qui le prend en compte et envoie un mail à BRAVO FLY qui l’informe avoir du retard dans le traitement des dossiers.

Le conseiller de l’UFC devra encore relancer trois fois la société en mai et juin avant qu’elle propose à son client, fin juin, de le rembourser.

Et en août, notre adhérent nous confirme qu’il a bien perçu le montant adéquat.

GAIN TOTAL : 1364 euros.

8 septembre 2021