UFC-Que Choisir Aude/Pyrénées-Orientales

Vélo électrique : les principales offres de location

Avec le déconfinement, la pratique du vélo a le vent en poupe. Le vélo à assistance électrique (VAE) a des atouts, mais à l’achat, c’est un investissement considérable avec un prix moyen autour de 1 600 €. La location peut valoir le coup pour se faire une idée avant d’acheter un modèle. Plus la durée d’engagement est longue, moins le loyer est élevé. Plusieurs opérateurs occupent le terrain, souvent au niveau local.

VÉLIGO (ÎLE-DE-FRANCE MOBILITÉS)

veligo
Durée d’engagement Tarifs Localisation Assurance
6 mois (renouvelable 3 mois) 40 €/mois
20 €/mois pour les étudiants

Pas de frais d’inscription

Région Île-de-France 5,40 € ou 7,10 €/mois selon le niveau de garantie

1re crevaison prise en charge

Les +

  • Coût modéré
  • L’employeur peut prendre en charge la moitié du coût

Les –

  • Durée limitée
  • Un seul modèle de vélo électrique
  • Limité à la région parisienne

 

DECATHLON RENT

decathlon rent
Durée d’engagement Tarifs Localisation Assurance
Sans engagement ni limite de durée À partir de 55 €/mois pour un vélo électrique

Frais d’inscription : 15 €

Paris et Lyon dans un premier temps Assurance, révision, dépannage, remplacement compris

Les +

  • Coût modéré
  • Durée illimitée et résiliable à tout moment

Les –

  • Grandes villes seulement

 

DECATHLON LOCATION LONGUE DURÉE

Offre non disponible actuellement

decathlon
Durée d’engagement Tarifs Localisation Assurance
1, 2 ou 3 ans À partir de 39,90 €/mois pour 3 ans d’engagement Partout en France Révision annuelle

Assurance en plus

Les +

  • Sur tout le territoire

Les –

  • Engagement obligatoire

 

O2 FLEET

02 fleet
Durée d’engagement Tarifs Localisation Assurance
2 ans minimum
3 ans maximum
À partir de 64 €/mois pour 2 ans d’engagement

55 €/mois pour 3 ans d’engagement

Pas de frais d’inscription

Livraison à domicile à Paris et au Mans

En point de vente Peugeot ailleurs

Assurance non comprise

Les +

  • Pas de frais d’inscription ni d’apport
  • Prix modéré

Les –

  • Durée d’engagement

 

HOLLAND BIKES

holland bikes
Durée d’engagement Tarifs Localisation Assurance
1, 2, 3 ou 4 ans À partir de 37,60 €/mois pour 4 ans d’engagement

127,80 €/mois pour 1 an d’engagement

Frais d’inscription et apport à prévoir

Partout en France 8,30 €/mois

Les +

  • Sur tout le territoire

Les –

  • Prix élevé
  • Durée d’engagement

 

MYVELOV’ (GRAND LYON)

my velov
Durée d’engagement Tarifs Localisation Assurance
1 mois ou 1 an 60 €/mois pour la formule au mois

50 €/mois pour la formule annuelle

Grand Lyon (les vélos sont fournis par l’enseigne Cyclable) 5 €/mois (2 visites de maintenance comprises)

Les +

  • Prix modéré
  • L’employeur peut prendre en charge la moitié du coût

Les –

  • À Lyon seulement

 

AG2R/ROULONS VÉLO/DEMAIN À VÉLO

AG2R
Durée d’engagement Tarifs Localisation Assurance
1, 2, 3 ou 4 ans 1er modèle à 76,50 €/mois pour 1 an
34,80 € pour 3 ans

Apport, frais de dossier et frais de livraison à prévoir

Partout en France Assurance non comprise

Les +

  • Prix corrects
  • Sur tout le territoire

Les –

  • Durée d’engagement

 

Anne-Sophie Stamane

19 juin 2020

Gaz et électricité : des litiges en forte hausse

Le rapport annuel du nouveau médiateur national de l’énergie vient de paraître. Les litiges sont en nette augmentation, +35 % en un an, et ils atteignent un triste record, avec 22 807 plaintes. Les grands énergéticiens sont les plus fautifs.

« Il n’est pas normal que je sois saisi d’autant de litiges qui auraient pu, et surtout dû, se régler sans mon intervention, si les opérateurs du secteur de l’énergie avaient appliqué strictement les règles et procédures qui s’imposent à eux », tonne Olivier Challan Belval, le nouveau médiateur national de l’énergie.

Eni reste à nouveau en tête des plaintes reçues, « avec un taux de litiges bien supérieur à celui de tous ses concurrents », souligne le rapport du médiateur, principalement pour des problèmes de facturation. On en arrive à croire que le groupe gazier, numéro 1 en Italie, est incapable de gérer un portefeuille clients !

Une pratique illégale perdure, c’est celle des facturations au-delà de 14 mois de consommation, pourtant interdite par l’article L. 224-11 du code de la consommation. C’est ainsi qu’EDF a facturé 5 746 € qui correspondaient à… 5 années de consommation. Il a fallu l’intervention des services du médiateur pour que l’entreprise se conforme à la réglementation.

Les erreurs d’identification de compteur qui débouchent sur un changement forcé de fournisseur ou pire, sur une coupure de courant ou de gaz, sont de plus en plus nombreuses, elles représentent même 15 % des plaintes. Saisie par des consommateurs déboussolés, l’UFC-Que Choisir a mis en ligne des questions-réponses et les modèles de courriers à envoyer quand ça arrive (lettres types disponibles ici et ici).

DÉMARCHAGE AGRESSIF DANS LE SECTEUR DE L’ÉNERGIE

Autre motif important de litiges, le démarchage qui s’intensifie, dopé par l’annonce de la fin des tarifs réglementés du gaz en… juillet 2023, avec des pratiques agressives et abusives qui conduisent « à des situations contractuelles contestables, voire frauduleuses ». Et le médiateur de s’en prendre aux fournisseurs « qui laissent prospérer des comportements frauduleux et se cachent derrière leurs prestataires pour écarter leur responsabilité ». Dans le viseur, toujours Engie, en tête avec 37 % des plaintes, suivi une nouvelle fois d’Eni (33 %), puis Total Direct énergie avec 12 %, et Iberdrola 6 %. Manifestement, les sanctions de la DGCCRF pour pratiques commerciales abusives à l’encontre d’Engie et d’Eni n’ont pas été dissuasives. Ce qui conforte l’UFC-Que Choisir dans son combat en faveur de l’interdiction pure et simple du démarchage téléphonique, et le médiateur de l’énergie dans sa demande d’un encadrement très strict du démarchage à domicile.

Élisabeth Chesnais

19 juin 2020

Arnaque à l’investissement : places de parking, le nouvel appât

Depuis le début de l’année, les sites frauduleux d’investissement locatif s’accumulent. La promesse : devenir propriétaire d’une place de parking dans un aéroport et gagner rapidement des rendements très élevés. Tout est faux, votre argent sera dérobé.

Portée par la crise sanitaire, une arnaque est en forte augmentation depuis le début de l’année 2020. Dans cette période anxiogène, les escrocs misent en effet sur des valeurs refuges, telles que le whisky, l’or ou encore… des places de parking dans les aéroports européens. Voilà l’un des constats de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), les deux organismes qui surveillent et contrôlent les établissements bancaires et assurantiels. Ils ont présenté vendredi 12 juin leur rapport d’activité 2019 et les tendances de 2020 (voir encadré). Depuis le début de l’année, les victimes de cette escroquerie à la place de parking ayant contacté l’autorité financière ont perdu en moyenne 58 000 €, pour un total de pertes enregistrées par l’organisme de 2,3 millions d’euros. Ces chiffres ne correspondent qu’à une partie des pertes totales des victimes, car toutes n’appellent pas l’AMF.

DE FAUX SITES USURPENT L’IDENTITÉ DE CONSEILLERS FINANCIERS

Un site usurpe l’identité d’un conseiller en investissements financiers (CIF) afin de promouvoir une offre d’achat locatif via une place de parking dans un aéroport européen. L’achat d’un tel espace permettrait de « rapporter jusqu’à 14 % par an ». Il est demandé aux personnes intéressées d’entrer leurs coordonnées afin d’être rappelées. Un faux CIF contacte l’épargnant et l’incite via un beau discours à acquérir une ou plusieurs places de parking, valant chacune 10 000, 15 000 €… pour les louer ensuite et obtenir une plus-value importante. Une fois que vous aurez « investi » en versant de l’argent, il sera trop tard. Vous n’aurez fait aucun placement et vous ferez voler votre argent, sans moyen de retrouver une trace de l’escroc qui se sera volatilisé.

visuel arnaque investissement place parking
Exemple d’un faux site d’investissement locatif de parking.

Si vous êtes victime d’une telle arnaque, portez plainte et alertez immédiatement votre banquier. Il sera malheureusement difficile de vous faire rembourser, les banquiers considérant que vous êtes bel et bien à l’origine du virement bancaire, réalisé de façon volontaire. Prévenez également les organismes censément partenaires du faux conseiller (banques, gestionnaires de parking, agents immobiliers…), qui pourront prévenir les autres consommateurs. Notamment, la société Vinci Concessions a publié un message sur son site Internet pour prévenir de tels agissements frauduleux. Elle indique avoir porté plainte contre X.

COMMENT ÉVITER DE SE FAIRE PIÉGER

Les offres trop belles pour être vraies n’existent pas. Ici, le piège est multiple. D’une part, les pages Internet sont de bonne facture, sans faute d’orthographe et suffisamment alimentées en contenus pour devenir crédibles. D’autre part, l’usurpation d’identité d’un CIF existant peut vous induire en erreur. Multipliez les recherches et contactez la structure officielle. Surtout, rappelez-vous qu’un rendement très élevé obtenu aussi facilement n’est pas possible. Si le doute subsiste, appelez l’AMF. Enfin, ne donnez jamais de coordonnées personnelles (données bancaires, identité…) à un tiers que vous ne connaissez pas, que ce soit sur Internet ou par téléphone.

ARNAQUES FINANCIÈRES, QUELLES TENDANCES ?

Lors de la présentation du rapport d’activité 2019 du pôle commun assurance, banque et épargne de l’AMF et de l’ACPR, le bilan des arnaques financières à l’œuvre depuis l’année 2019 a été dressé. Le coronavirus a exacerbé les phénomènes déjà existants, particulièrement les offres de crédits frauduleuses. De nombreux faux sites, dupliqués avec quelques changements mineurs (adresse URL, couleurs, etc.) proposent des prêts très avantageux et réclament rapidement de l’argent.

Outre les faux appels aux dons qui pullulent depuis le début de la crise sanitaire, l’AMF constate que la période de confinement a été propice à la hausse des fausses offres de trading. Notamment, une « forte évolution des ventes pyramidales » pour des packs de trading est notable. Ce type d’escroquerie repose sur le recrutement d’investisseurs qui, une fois amadoués (mais en réalité abusés), deviennent à leur tour commerciaux. Ces offres mensongères circulent massivement sur les réseaux sociaux. Méfiance. L’activité de trading est en effet réservée à des experts.

Enfin, « ce qui est très frappant, c’est l’utilisation des usurpations », alerte Claire Castanet, directrice des relations avec les épargnants et de leur protection à l’AMF. Ce phénomène, à l’œuvre dans l’arnaque aux places de parking par exemple, augmente rapidement et rend l’arnaque d’autant moins détectable.

Marie Bourdellès

19 juin 2020

Coronavirus Covid-19

L’épidémie de coronavirus, qui a placé la France en confinement, remet en cause tous les domaines de la vie quotidienne, y compris celui de la consommation. Malgré ces circonstances, les équipes et experts de l’UFC-Que Choisir se mobilisent pour continuer à informer et défendre les consommateurs afin de faire valoir leurs droits, les protéger et démêler le vrai du faux. Plus que jamais en toute indépendance.

https://www.quechoisir.org/dossier-coronavirus-covid-19-t2647

19 juin 2020

3 Suisses : le remboursement se fait attendre

Monsieur D. qui habite Bize Minervois a commandé aux 3 SUISSES , le 9
janvier 2020 un sommier et un matelas qu’il n’a jamais reçus. Il a donc procédé à une
annulation de sa commande mais malgré les engagements du vendeur, le remboursement se
fait attendre.
Le 17 mars, il vient consulter notre antenne de Narbonne qui envoie le même jour un mail aux 3
SUISSES en les rappelant à leurs obligations. Aucune réponse.
Finalement, après deux contacts téléphoniques, notre adhérent sera remboursé trois semaines
plus tard.
GAIN TOTAL : 440€

15 juin 2020

La MMA traîne à rembourser sa cliente

Madame T. qui habite Carcassonne a eu en juillet 2019 un accident de voiture dans
lequel elle n’avait pas de responsabilité. Son véhicule a dû être réparé et lorsqu’elle a voulu le
récupérer, le garagiste lui a demandé un chèque de caution de 235 euros.
Elle dépose son litige en ligne et notre antenne de Narbonne le prend en charge le 25 janvier.
A ce jour, les assurances n’ont rien remboursé et le garagiste a encaissé le chèque sans
prévenir sa cliente.
Après réception des pièces nécessaires, le conseiller UFC envoie le 7 février un courrier à
ASSU 2000, courtier de la MMA, sis à Carcassonne, qui assure notre adhérente.
Sans réponse, l’UFC expédie le 19 février une deuxième courrier en invoquant la défense
pénale prévue dans le contrat de madame T.
Le 4 mars, la MMA informe l’UFC qu’elle attend pour le 15 du mois pour un règlement de la part
de la compagnie adverse, sise à l’étranger, avec laquelle aucune convention n’a été signée.
Sans nouvelle de la MMA, le conseiller lui adresse un troisième courrier le 6 avril.
Le 17 avril, l’assurance informe madame T. qu’elle va être remboursée ; c’est chose faite le 27
du même mois.
GAIN TOTAL : 235 euros.

15 juin 2020

BNP : un petit rappel à la loi pour un remboursement dù

Monsieur K qui habite Bizanet a fait l’objet les 28 et 29 octobre 2019 , de
virements pour un montant de 16800 euros versés sur un compte frauduleux ouvert au nom de
notre adhérent à la banque CARREFOUR.
Il a pu récupérer 2500 euros mais sa banque, la BNP, refuse de le rembourser en totalité en
invoquant l’envoi de codes spécifiques.
Lorsque Monsieur K . vient consulter notre antenne de Narbonne le 12 mars, le conseiller de
l’UFC envoie un courrier type de contestation pour l’utilisation d’un code 3D SECURE et cite en
référence l’article L.133-44 du code monétaire et financier entré en vigueur le 28 mai 2019, qui
prévoit l’application d’une authentification forte en remplacement de ces codes.
Le 14 avril, notre adhérent nous informe qu’il vient d’être remboursé de la totalité des sommes
restantes.

GAIN TOTAL : 14 000 euros.

15 juin 2020

Total Direct Energie : rectification après notre intervention

Madame Christine B. qui habite Carcassonne a été victime d’une erreur de relevé de la part
de TOTAL DIRECT ENERGIE qui lui réclame la somme de 1438 euros alors qu’elle ne doit
normalement que 235 euros.
Le 19 mars, elle met son litige en ligne et c’est notre antenne de Narbonne qui le prend en
charge et envoie le lendemain un courrier au fournisseur d’énergie.
Un mois plus tard, TOTAL répond que la demande de notre adhérente à été prise en compte
et qu’elle a finalement réglé une facture rectifiée de 271 euros.
GAIN TOTAL : 1167 euros.

15 juin 2020

Alimentation : la Commission européenne veut transformer champs et assiettes

Alimentation : la Commission européenne veut transformer champs et assiettes

Réduire de moitié l’usage des pesticides et des antibiotiques, tripler les surfaces cultivées en bio… La Commission européenne a récemment révélé ses ambitions pour une agriculture plus respectueuse de l’environnement et une alimentation plus saine. Non sans faire grincer des dents…

Le 20 mai dernier, la Commission européenne a présenté sa très attendue stratégie « De la ferme à la fourchette », son plan d’action en faveur d’une agriculture et d’une alimentation plus durables. Et il faut reconnaître que ses objectifs sont plutôt ambitieux.

Alimentation La Commission européenne veut transformer champs et assiettes

MOINS DE PESTICIDES, PLUS DE BIO

Dans les champs, la Commission vise en particulier, d’ici à 2030, une réduction de moitié de l’utilisation des pesticides et des risques écologiques associés à leur usage, une réduction d’au moins 20 % de l’usage d’engrais et un passage à au moins 25 % de surfaces cultivées en bio (contre 7,5 % en 2018).

La Commission européenne affirme de plus dans sa feuille de route « biodiversité 2030 », présentée concomitamment, la nécessité qu’au moins 10 % de la surface agricole soit consacrée à rendre des services écologiques (jachères, haies, arbres, mares…).

GESTION DURABLE DE LA PÊCHE ET AMÉLIORATION DU BIEN-ÊTRE ANIMAL

Mais ses ambitions ne s’arrêtent pas aux champs. Concernant l’élevage, elle projette notamment d’améliorer les conditions de transport et d’abattage des animaux et de réduire de moitié l’usage d’antibiotiques ; concernant la pêche, elle appelle en particulier à une gestion plus durable des stocks de poissons et à la protection de 30 % des aires marines, et dans les magasins, à des emballages plus écologiques et plus sûrs, ainsi qu’à des recettes plus équilibrées.

Pour réussir, la Commission compte sur une meilleure information des consommateurs, et propose donc un étiquetage nutritionnel simplifié rendu obligatoire à l’avant des paquets d’ici à la fin 2022, mais aussi le développement d’un étiquetage tenant compte d’autres critères (origine, durabilité sociale et environnementale, bien-être animal) et un encadrement plus strict des labels et des allégations des fabricants.

LES SYNDICATS AGRICOLES S’INSURGENT

L’Institution répond ainsi à plusieurs appels de l’UFC-Que Choisir. Mais cette feuille de route n’est qu’une première étape, et de nombreux obstacles à la concrétisation de ces engagements persistent.

Les réactions d’opposition de la part de plusieurs syndicats agricoles n’ont d’ailleurs pas tardé : la FNSEA (premier syndicat agricole français) et DBV (son homologue allemand) dénoncent « une approche peu réaliste et arbitraire concernant certains objectifs », la CEPM (Confédération européenne de la production de maïs) regrette une orientation « sur la voie de la décroissance » et plusieurs organisations de producteurs de grandes cultures jugent tout bonnement le projet « inacceptable ».

Au-delà des oppositions, la commission elle-même ne se donne pas toujours les moyens de parvenir à ses fins. Certes, elle envisage des contraintes réglementaires et des incitations financières pour atteindre certains de ses objectifs, mais pour d’autres, l’Institution compte encore sur la seule bonne volonté des acteurs économiques. C’est notamment le cas en ce qui concerne la moralisation du marketing alimentaire à destination des enfants, pour laquelle preuve a pourtant été faite de l’incapacité des industriels à s’autoréguler. Si ces annonces sont une relativement bonne nouvelle, la partie est donc bien loin d’être gagnée.

Elsa Abdoun

8 juin 2020

Tex Baby i-Size Carrefour : siège auto sous surveillance

Tex Baby i-Size Carrefour : siège auto sous surveillance

En raison d’un échec lors du choc frontal à cause d’une boucle de harnais peu résistante, nous avons déclassé le siège auto Tex Baby i-Size de Carrefour. Mais ce siège homologué peut a priori être utilisé sans risque pour l’enfant. Il cesse simplement de protéger là où d’autres continuent à le faire.

Tex Baby i-Size Carrefour Siège auto sous surveillance

Tex Baby, la marque de puériculture de l’enseigne Carrefour, propose un siège i-Size de 61 à 105 cm (équivalent groupe 1) (1), à un prix très raisonnable : 150 € alors que la majorité des sièges sont proposés au-dessus de 400 €. Or, il s’avère que ce siège n’a pas réussi notre test en choc frontal : la boucle a subi un effort en torsion à cause du mouvement du bassin du mannequin et les deux parties de son habillage se sont désolidarisées, en actionnant le système de déverrouillage.

Contacté, le fabricant n’a pas réussi à reproduire le phénomène afin de proposer une solution. Nous pensons que certaines boucles sont moins résistantes que d’autres et que si elles résistent au test d’homologation, elles cèdent lors de nos essais qui sont plus sévères. Il faut préciser que le Tex Baby répond à la norme en vigueur et qu’il n’est pas dangereux : il est donc possible de continuer à l’utiliser. Toutefois, l’enseigne Carrefour a préféré retirer des rayons tous les sièges de ce modèle en attendant que le fabricant ait trouvé une explication au problème.

UN SIÈGE MOYEN

Les autres évaluations de notre test ont en outre révélé un siège d’un très bon rapport qualité-prix avec une protection en choc latéral moyenne (11,8/20, proche de bon). Il n’est de plus pas très simple à installer notamment à cause de son poids (11,3 kg) et de la top-tether (le point de fixation haut) qu’il faut attacher derrière la banquette. En revanche, le réglage en hauteur de la têtière et du harnais se font simplement sans démontage. L’installation de l’enfant s’avère un peu compliquée et les bretelles du harnais doivent être serrées individuellement. On regrette aussi un mode d’emploi perfectible et le fait que la housse ne soit pas démontable : le nettoyage doit se faire à la main, à même le siège. Enfin, son confort est moyen en raison d’un champ de vision assez réduit et des mousses trop minces mais sa forme est ergonomique.

(1) Simplement baptisé « Siège Auto i-Size 61-105 cm » par Carrefour, ce siège provient du fabricant Team Tex/Nania qui le commercialise sous l’appellation Eris. Il est également vendu par les marques Migo et Auchan Baby.

Yves Martin

Lars Ly

Rédacteur technique

8 juin 2020