UFC-Que Choisir Aude/Pyrénées-Orientales

Opération « Energie moins chère ensemble » dans l’Aude

Opération « Énergie moins chère ensemble » avec l’UFC-Que choisir : déjà 848 inscrits dans l’Aude…

Après la hausse de 6 % du prix de l’électricité, l’association UFC-Que choisir relance sa campagne « Énergie moins chère ensemble », jusqu’au mois de septembre prochain.

« Une hausse de 6 %, ça représente 85 € par an et par foyer », note Jeanine Uteza, membre de l’UFC-Que choisir à Carcassonne.

C’est pour contrer cette augmentation des prix de l’électricité que l’association a décidé, au niveau national de relancer la campagne « Énergie moins chère ensemble », comme elle l’a déjà fait ces dernières années. Des actions payantes, puisque les propositions des fournisseurs lors des campagnes précédentes pouvaient permettre jusqu’à 23% d’économies sur la facture annuelle.« Mais pour ça, il faut qu’on soit le plus nombreux possible », souligne Christian Mathonneau, Président de l’antenne audoise de l’UFC. La campagne repose sur le principe des enchères inversées : « On choisit le fournisseur qui proposera le prix le plus bas ».
Le nombre d’inscrits est donc primordial pour faire pencher la balance : « Plus il y a de participants et donc de contrats potentiels, plus les fournisseurs proposeront des prix intéressants », ajoute Christian Mathonneau. D’ores et déjà, 160 000 personnes se sont inscrites, dont 848 dans le département : « Le contrat arrivera dans le courant du mois d’octobre, contrat que les inscrits sont libres d’accepter ou non », explique Marijo Pereira. Les prix seront ensuite garantis deux ans.

L’investissement dans l’énergie verte encouragé

La campagne concerne trois lots : gaz, électricité classique et électricité soutien aux petits producteurs d’énergie renouvelable. Cette dernière traduit la volonté de l’UFC d’encourager l’investissement vers les petits sites de production d’électricité verte. Elle doit venir au moins à 70% de petits sites de production situés en France. Compte tenu de ces caractéristiques, l’offre sera limitée aux 40 000 premiers souscripteurs et la garantie prix fixe sera d’un an, contre les deux ans garantis pour les fournisseurs classiques.

La campagne est ouverte depuis un mois, et jusqu’à début septembre. Une participation est demandée pour l’inscription, de 5 à 8 € pour les adhérents de l’association et les abonnés au journal, ainsi que 14 € pour les non-adhérents.

L’inscription se fait sur le site de l’UFC, ou directement au local de l’association carcassonnaise, au 1 place des Anciens combattants.

 Publié par l’Indépendant
27 juin 2019

Barbecues pas chers : mini prix, maxi risques

Barbecues pas chers : mini prix, maxi risques

Grillades : mini prix, maxi risques

Débourser moins de 20 € pour un barbecue à charbon, c’est possible. Il suffit de se rendre dans une solderie ou chez un hard discounter. Dès le début du printemps, les chaînes de magasins spécialisés dans les articles à bas coûts en proposent. Il s’agit le plus souvent de modèles sans nom fabriqués dans des pays lointains, notamment la Chine, et vendus par lots. Mais que valent ces barbecues premier prix ? Et surtout, peut-on leur faire confiance ? Pour le savoir, nous en avons acheté cinq vendus en avril dernier chez Action, Lidl, La Foir’Fouille, Gifi et Électrodépôt à des prix variant entre 6,98 et 19,89 €. Puis nous les avons fait tester par notre laboratoire.

Au final, pas de miracle. Comme on pouvait s’y attendre, tous ces barbecues sont on ne peut plus basiques. Ils sont généralement livrés sans aucun équipement spécifique (pas de couvercle, pas de crochet, pas de tablette, sauf le modèle Lidl), offrent des surfaces de cuisson très réduites (oubliez-les pour les grandes tablées !) et, au vu de la fragilité des matériaux utilisés, il ne faut pas compter s’en servir plus d’un été.

Des barbecues qui prennent feu

Mais surtout, ils sont dangereux. Plusieurs d’entre eux se sont révélés instables, un comble pour des appareils pouvant atteindre plusieurs centaines de degrés. Ils sont aussi très bas, obligeant l’utilisateur à se baisser et mettant les braises incandescentes à la portée des jeunes enfants. Quant aux grilles fournies, elles sont très souples et les poignées souvent trop courtes, augmentant les risques de se brûler. Pire encore, notre laboratoire a constaté que ces barbecues étaient particulièrement inflammables. Quel que soit le modèle, il a suffi d’une bonne flambée pour que le feu attaque la peinture qui recouvre les parois verticales et que celles-ci s’enflamment à leur tour. Bref, aussi bien pour des raisons pratiques que pour des questions de sécurité, les barbecues à moins de 20 € sont à éviter absolument.

Les modèles de notre test de barbecues sont certes vendus bien plus chers, mais ils ne s’avèrent pas dangereux.

 

barbecues moins de 20 euros dangereux
Les 5 barbecues utilisés lors de notre test (de gauche à droite achetés chez Électrodépôt, La Foir’Fouille, Action, Lidl et Gifi).

Cyril Brosset/Gabrielle Théry

27 juin 2019

Arnaque sur Le Bon Coin : de faux acheteurs pratiquent le phishing

Arnaque sur Le Bon Coin : de faux acheteurs pratiquent le phishing

Le Bon Coin est à nouveau la cible d’arnaques. Cette fois, les escrocs s’appuient sur l’outil de paiement en ligne lancé à la rentrée dernière par le site de petites annonces. Ils envoient des tentatives de phishing via SMS à des particuliers vendeurs. Leur objectif : récupérer leurs coordonnées bancaires, mais aussi leur numéro de portable.

Le Bon Coin représente un terrain de jeux idéal pour les escrocs. À la rentrée dernière, le site de petites annonces a ouvert un service de paiement en ligne (voir encadré). Ni une ni deux, les malfaiteurs se sont rués sur cette fonctionnalité et ont inventé une nouvelle technique de phishing. Un vendeur reçoit un SMS provenant d’un numéro de portable non masqué. L’expéditeur lui annonce qu’un paiement a été effectué, référence de l’offre à l’appui, et ajoute un lien renvoyant vers un faux site Le Bon Coin. Ce site affiche l’offre du vendeur pour le mettre en confiance. Seule condition pour que le versement soit validé : il doit renseigner ses coordonnées bancaires. Une fois cette étape accomplie, le piège se referme. L’escroc qui se cache derrière ces messages récupère les informations. Non seulement le vendeur n’a réalisé aucune vente, mais, bien plus grave, il risque de se faire piller son compte bancaire !

Madame P. a fait les frais de cette arnaque en mai dernier. Plusieurs petits détails lui ont mis la puce à l’oreille : renvoi vers un site Internet et non vers l’application Le Bon Coin après avoir cliqué sur le lien du SMS, paiement de 0,01 € à exécuter pour valider ses coordonnées bancaires, site très lent… Mais le fait de voir sa « vraie » annonce dès l’ouverture du site, ainsi que la joie d’avoir vendu aussi rapidement sa lampe à 250 € l’ont convaincue. « Tout de même méfiante, j’ai cherché sur Internet le site en question. J’ai alors vu des témoignages sur le forum de Que Choisir, j’ai compris que c’était une arnaque. J’ai aussitôt fait opposition sur ma carte bancaire. Ma banque a été très compréhensive et m’a remboursé les frais d’opposition », raconte Jessica, qui n’a subi aucun vol grâce à sa réactivité.

SMS - www.leboncoin-cz
Madame P. a reçu ce SMS. Le lien renvoie vers le site « www.leboncoin-cz.top », disparu de la Toile depuis, qui imite le vrai site www.leboncoin.fr. Le « cz » laisse penser que ce site frauduleux est basé en République tchèque.

Le spoofing s’invite dans le processus

Cette arnaque est double : les personnes malveillantes qui s’essaient à ces tentatives de phishing pratiquent le spoofing. Autrement dit, ils usurpent le numéro de téléphone de particuliers pour se faire passer ensuite pour des acheteurs honnêtes. Madame B. en a été victime : « J’ai reçu un SMS sur mon portable me disant que j’avais reçu un prépaiement pour un article que j’avais à vendre. J’ai cliqué sur le lien. J’ai donné mon numéro de portable, puis on m’a demandé mes coordonnées bancaires. Mais je ne les ai pas fournies. » Si cette consommatrice a bien réagi, elle s’est malheureusement fait usurper son numéro, que les escrocs ont utilisé pour appâter d’autres personnes ayant déposé une annonce. Elle a reçu de nombreux appels de vendeurs du Bon Coin qui avaient reçu le même message qu’elle.

Que faire en cas d’arnaque sur Le Bon Coin

Si vous êtes victime de cette arnaque, il est important d’avertir Le Bon Coin. Le site de petites annonces ne souhaite pas communiquer sur l’ampleur de l’arnaque, mais est conscient du phénomène : « Nous n’avons pas de prise sur les SMS de phishing, puisque les fraudeurs passent directement par les opérateurs téléphoniques. Cependant, quand nous sommes informés de ce type de pratique, nous alertons les opérateurs. » Et lorsqu’un site Internet usurpe son identité, il fait le nécessaire pour le faire fermer au plus vite. Le Bon Coin dispense également des conseils en ligne pour ne pas se faire piéger.

  • Portez plainte au commissariat. Le Bon Coin est en contact avec la police, qui lui transmet une demande de réquisition lorsqu’un consommateur porte plainte. « Une personne est employée à temps plein pour y répondre », indique le site.
  • Alertez votre banque et faites immédiatement opposition sur votre carte bancaire lorsque vous découvrez le piège. Après cela, surveillez votre compte pendant quelques jours.
  • Si vous avez le moindre doute concernant l’expéditeur d’un message, ne donnez pas suite avant de vous être renseigné, notamment sur le site vers lequel vous êtes dirigé. La seule URL valable pour ces transactions est www.leboncoin.fr.

Service de paiement Le Bon Coin, comment ça marche ?

À l’automne dernier, Le Bon Coin a lancé un outil intégré de paiement en ligne géré par le prestataire Adyen, spécialisé dans le paiement électronique. Toutes les opérations liées à ce service se déroulent via la messagerie de Leboncoin.fr. Plusieurs étapes de validation se succèdent jusqu’à la vente.

L’acheteur envoie une offre au vendeur. Ce dernier dispose de 24 heures pour y répondre.

Si l’offre est acceptée, l’acheteur est averti par message et peut procéder au paiement sécurisé, comme sur un site d’e-commerce lambda.

Le vendeur doit renseigner son IBAN depuis son compte Le Bon Coin afin de recevoir l’argent. La somme est bloquée par le site jusqu’à ce que l’acheteur confirme la réception du colis.

Si une telle confirmation n’est pas transmise au bout de 14 jours, l’argent est automatiquement versé au vendeur. Cependant, l’acheteur peut signaler au site, avant ce délai, qu’il n’a pas reçu sa commande.

De l’offre d’achat à la confirmation de paiement, les différentes étapes d’un achat via le service de paiement du Bon Coin

Etapes - Service de paiement Le Bon Coin

Marie Bourdellès

27 juin 2019

Soldes d’été

Les soldes d’été débute ce mercredi 26 juin et se termineront le mercredi 6 août dans la plupart des départements. À partir de 2020, les soldes ne dureront plus 6 mais 4 semaines. Nos experts Que Choisir vous donnent quelques conseils pour réussir tous vos achats et déjouer les arnaques les plus courantes.

L’UFC-Que Choisir vous donne les clés pour profiter des soldes en toute sérénité et éviter le piège des rabais enjolivés, que ce soit en magasin ou en ligne.

SOMMAIRE

  • 1. Peut-on pratiquer des soldes à n’importe quel moment dans l’année ?
  • 2. Quelles différences entre soldes et opérations promotionnelles ?
  • 3. Les cybermarchands sont-ils soumis aux mêmes règles ?
  • 4. Quels produits peuvent être soldés ?
  • 5. Comment connaître la réduction apportée ?
  • 6. Quels sont les pièges à éviter ?
  • 7. Comment éviter les fausses bonnes affaires ?
  • 8. La mention « article ni repris, ni échangé » est-elle valable en période de soldes ?
  • 9. Un produit soldé bénéficie-t-il des mêmes garanties ?
  • 10. Que faire en cas de litige ?

Peut-on pratiquer des soldes à n’importe quel moment dans l’année ?

Les soldes durent 6 semaines et débutent chaque année :

  • Pour les soldes d’hiver, le deuxième mercredi du mois de janvier à 8 heures du matin ; cette date est avancée au premier mercredi du mois de janvier lorsque le deuxième mercredi intervient après le 12 du mois ;
  • pour les soldes d’été, le dernier mercredi du mois de juin à 8 heures du matin ; cette date est avancée à l’avant-dernier mercredi du mois de juin lorsque le dernier mercredi intervient après le 28 du mois.

Depuis mai 2015, les commerçants ne peuvent plus pratiquer de soldes complémentaires quand ils le souhaitent, appelés soldes flottants.

Quelles différences entre soldes et opérations promotionnelles ?

Tout au long de l’année, vous pouvez constater de nombreuses opérations commerciales sous diverses appellations (promotions, ventes flashs, déstockages, liquidations, ventes privées…) entraînant des réductions de prix.

Les soldes sont les seules périodes durant lesquelles le commerçant a le droit de vendre son stock à perte. Et durant cette période, il ne peut reconstituer son stock.

Attention : pour de nombreux commerçants, les soldes sont devenus une période promotionnelle comme une autre, et rares sont les ventes réellement à perte.

Les cybermarchands sont-ils soumis aux mêmes règles ?

En matière de soldes, les magasins traditionnels et les cybercommerçants sont soumis aux mêmes obligations, telles que les dates officielles ou encore les règles concernant les rabais appliqués sur les articles.

La principale différence tient au fait que les cyberconsommateurs disposent d’un délai de rétractation de 14 jours à partir du jour de réception de l’article, exception faite des contrats ayant pour objet des prestations de service d’hébergement, de transport, de restauration, de loisirs fournis à une date déterminée, ou de produits confectionnés sur mesure.

Quels produits peuvent être soldés ?

Les produits annoncés comme soldés doivent avoir été payés et proposés à la vente depuis au moins 1 mois à la date de début de la période de soldes.

Un commerçant a le droit de ne solder qu’une partie de ses produits, mais il doit l’indiquer clairement (par exemple avec un  panneau « Nouvelle collection non soldée »).

Il lui est en tout cas interdit d’acheter des produits pour les vendre exclusivement pendant la période des soldes ou de réapprovisionner son stock durant cette période.

Comment connaître la réduction apportée ?

Le commerçant qui annonce une baisse de prix doit le faire par rapport à un prix de référence qui doit obligatoirement être affiché à côté du prix soldé.

Depuis mars 2015, le « prix de référence » n’est plus défini légalement. Le commerçant a aujourd’hui  le choix de définir ce prix au cas par cas, à condition qu’il puisse justifier de la réalité des prix de référence des produits soldés en cas de contrôle par les autorités compétentes (par catalogues, factures, tickets de caisse, bons de commande…). Le prix de référence doit aujourd’hui être loyal, à défaut de quoi, le commerçant s’expose à des sanctions.

Dans le cadre de son guide des opérations promotionnelles, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) indique néanmoins que « dans un souci de transparence et de loyauté vis-à-vis des consommateurs, il est fortement conseillé aux commerçants de prendre comme prix de référence le prix le plus bas qu’ils ont pratiqué au cours d’une période raisonnable avant le début de la promotion. Il est possible d’en choisir un autre sous réserve de pouvoir en justifier la loyauté et la réalité. Si manifestement, et délibérément, l’annonceur a dans son propre intérêt choisi un autre prix de référence que le prix qu’il a pratiqué, dans le but de tromper les consommateurs sur la réalité de la promotion accordée, ce choix caractérise une pratique commerciale trompeuse. »

La réduction peut être faite par escompte à la caisse, cette modalité doit alors faire l’objet d’une publicité et l’avantage annoncé s’entend par rapport au prix de référence (- 30 % sur les étiquettes jaunes, – 50 % sur les vertes…) : le prix final avec réduction sera alors communiqué à la caisse, en fonction du prix de référence.

Quels sont les pièges à éviter ?

Les consommateurs peuvent être victimes de deux stratagèmes des commerçants malhonnêtes pendant la période des soldes.

Le plus courant tient au prix de référence. En effet, certains commerçants n’hésitent pas à gonfler ce prix pour laisser croire à une réduction qui n’existe pas, ou qui est moins importante qu’affichée.

Autre arnaque, la vente de produits de moindre qualité spécialement confectionnés pour la période des soldes. Si elle est moins répandue, elle est aussi plus difficile à déjouer, même après repérage.

Comment éviter les fausses bonnes affaires ?

Afin d’éviter les « faux rabais », le mieux est de procéder à un repérage avant les soldes afin de  vérifier vous-même que le rabais porte bien sur le prix initial et non pas sur un prix artificiellement gonflé. Il faut regarder le prix final après réduction et ne pas se concentrer sur le rabais !

Sur Internet, pour savoir si vous faites une bonne affaire, le plus simple est de comparer les prix sur différents sites. En effet, certains afficheront des réductions spectaculaires (jusqu’à – 90 %) tout en étant au même tarif que la concurrence, voire plus cher.

Soyez attentif, notamment sur Internet, aux éventuels frais accessoires : frais de préparation du colis, frais de livraison, frais de dossier… En effet, sur Internet, un produit peut apparaître comme le plus intéressant en rapport qualité-prix alors que les frais accessoires font démesurément monter la note.

La mention « article ni repris, ni échangé » est-elle valable en période de soldes ?

Concernant les magasins physiques, le vendeur peut, à titre commercial, accepter de reprendre ou d’échanger l’article si vous changez d’avis (par exemple si la taille, la coupe ou la couleur ne vous plaisent pas). Il s’agit souvent d’un argument commercial affiché en magasin.

Mais sachez qu’en période de soldes, le vendeur peut tout à fait restreindre ou mettre fin à ce geste commercial, dès lors qu’il complète son affichage habituel sur la possibilité d’une reprise ou échange en y excluant les produits soldés.

Un produit soldé bénéficie-t-il des mêmes garanties ?

Que l’article soit soldé ou non, les règles en matière de garanties sont les mêmes :

  • Le commerçant est tenu d’échanger ou de rembourser un article en cas de vice caché (défaut de fabrication…). L’acheteur a 2 ans à compter de la découverte du vice pour agir contre le vendeur, dans les limites de 5 ans à compter de la vente.
  • Le commerçant doit également répondre des défauts de conformité de l’article vendu, qui sont présumés exister antérieurement à la vente, s’ils apparaissent dans un délai de 2 ans à compter de la date de la livraison du bien (la puissance du four n’est pas celle promise, le téléviseur ne capte pas les chaînes de la TNT…).
  • Sur Internet, les articles achetés en soldes bénéficient aussi du droit de rétractation de 14 jours à compter de la vente. L’acheteur pourra ainsi échanger son article ou être remboursé, sans pénalité et sans avoir à justifier sa décision.

Habituellement, les produits en vente bénéficient d’une garantie commerciale attribuée par le vendeur ; garantie que le vendeur peut tout à fait décider de ne pas attribuer pendant les périodes de soldes.

Que faire en cas de litige ?

En cas de litige avec un commerçant, vous pouvez vous rapprocher de votre l’association locale de l’UFC-Que Choisir la plus proche de chez vous.

Si vous constatez un « faux rabais » ou une pratique commerciale non conforme à la réglementation, vous pouvez le signaler à la direction départementale de la protection des populations (DDPP) – anciennement DGCCRF.

Le service juridique de l’UFC-Que Choisir

26 juin 2019

Fruits et légumes : les dessous peu ragoûtants des ventes sauvages

Fruits et légumes : les dessous peu ragoûtants des ventes sauvages

Les ventes au déballage de fruits et légumes se multiplient sur le bord des routes. Face au non-respect de la loi, la prudence est de mise.

Après avoir passé l’hiver dans le sud de la France à vendre des oranges d’Espagne, ils migrent en été vers les zones côtières et touristiques, avec leurs cageots de melons, pastèques, cerises ou pêches. « Ils », ce sont les vendeurs dits « au déballage », qui installent leurs tréteaux sur des parkings ou le bord des routes. Leur nombre a explosé ces dernières années. « Dans l’agglomération de Bergerac, nous nous sommes retrouvés avec 14 vendeurs d’oranges, dénonce Sébastien Héraud, maraîcher en Dordogne. Nous avons suivi leurs camions jusqu’au marché de gros de Mercabarna, à Barcelone. Ils s’approvisionnent en fruits déclassés, destinés à l’agroalimentaire, qu’ils achètent 11 centimes le kilo et revendent 1,20 €. » Francisation de denrées étrangères, absence d’hygiène, dumping social… Les griefs des professionnels sont nombreux, mais rares sont les maraîchers et marchands de primeurs prêts à témoigner : « Certains ont été menacés ou ont vu leur magasin saccagé après s’être exprimés », explique Florian Bèze, animateur de la section fruits et légumes du syndicat Coordination rurale. Il met en avant les risques sanitaires de ces produits, « dont on ne sait dans quelles conditions ils ont été cultivés », vendus sans respecter la chaîne du froid, à hauteur des pots d’échappement et, parfois, posés à même le sol.

La pratique de la vente au déballage est légale, à condition de suivre certaines règles (lire encadré). Mais les contrôles sont trop rares, selon la profession. « À Agen (47), il y a deux vendeurs d’oranges à 600 mètres des bureaux des services de la répression des fraudes, avec des cageots par terre et sans affichage de prix, s’étrangle Sébastien Héraud. Nous ne comprenons pas ce laxisme. Si nous faisions pareil, nous aurions fermé boutique depuis longtemps. » Son activité de vente directe à la ferme, elle, est inspectée tous les ans… Et même lorsqu’il y a contrôle, « les sanctions ne sont pas dissuasives », observe Christel Teyssèdre, marchande de primeurs à Prayssac (46) et présidente de la fédération Saveurs commerce. L’amende encourue, en cas de vente ne respectant pas la durée légale, s’élève à 1 500 €. « Les contrevenants, qui n’acceptent que du cash, paient et continuent comme si de rien n’était », regrette-t-elle.

Tuer le ver dans le fruit

Pour Florian Bèze, l’une des solutions serait « que les contrôles ne portent pas sur les vendeurs mais sur les sociétés qui les approvisionnent ». Très structurées, elles multiplient les implantations et font travailler les vendeurs sous le statut d’auto­entrepreneur, souvent dans des conditions difficiles. « Il s’agit d’un fonctionnement semi-mafieux », alertent les professionnels. Ils ne demandent pas l’interdiction des ventes au déballage mais un redoublement des contrôles de la répression des fraudes et de l’inspection du travail. Fin 2018, lors du débat sur la loi Agriculture et Alimentation, les fédérations ont réclamé le renforcement des pouvoirs des maires, avec un amendement qui leur aurait permis de refuser l’installation des vendeurs au déballage sur leur commune. Il a été rejeté. Et « la loi Alimentation n’a rien changé », déplore Florian Bèze.

Ce que dit la loi

Les ventes au déballage sont soumises à une déclaration préalable à la mairie et à l’Administration, avec les dates de début et de fin. Elles ne peuvent pas durer plus de deux mois par année civile sur un même emplacement ou dans un même arrondissement. Si la surface occupée se trouve sur le domaine public, une demande d’autorisation doit être adressée et une redevance d’occupation, payée.

Morgan Bourven

26 juin 2019

Nutriscore

L’UFC-Que Choisir, avec 6 autres associations de consommateurs européennes – Test-Achats (Belgique), VZBV (Allemagne), Consumentenbond (Pays-Bas), OCU (Espagne), Federacjca Konsumentow (Pologne) et Ekpizo (Grèce), membres du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC)- lance une initiative citoyenne européenne « Pro-Nutri-Score » pour demander à la Commission de rendre obligatoire le Nutri-Score, étiquetage nutritionnel simplifié ayant fait la preuve de son efficacité, sur les produits alimentaires.

Nécessitant un million de signatures pour aboutir, l’association appelle l’ensemble des consommateurs à soutenir la démarche en signant cette pétition sur le site officiel et sécurisé de la Commission européenne : http://www.pronutriscore.org.

Les données exigées pour signer la pétition découlent de la réglementation sur l’initiative citoyenne européenne. Elles sont hébergées par la Commission européenne dans un espace sécurisé et ne font, bien évidemment, l’objet d’aucun échange ou transfert.

Face à la diversité de l’offre alimentaire, le Nutri-Score permet de simplifier la lecture et la compréhension de l’intérêt nutritionnel d’un aliment en un coup d’œil. Plusieurs études nationales et internationales ont d’ailleurs souligné que le ‘NutriScore’ était l’étiquetage nutritionnel simplifié le plus efficace pour que les consommateurs puissent être pleinement acteurs de leurs choix pour un équilibre nutritionnel au quotidien.

Si le Nutri-Score est aujourd’hui le système retenu par plusieurs États membres (France, Belgique, Espagne, etc.), il n’en reste pas moins, réglementation européenne oblige, facultatif et peine à se développer dans les rayons.

Alors, pour savoir ce que nous mangeons, protéger notre santé, et inciter les industries à améliorer la composition de leurs produits, ensemble, exigeons de la Commission de rendre le Nutri-Score obligatoire.

Rendez-vous sur le site pronutriscore.org pour signer la pétition !

19 juin 2019

Énergie moins chère ensemble

L’UFC-Que Choisir fait baisser les factures de gaz et d’électricité !

L’UFC-Que Choisir a décidé de stimuler la concurrence dans le secteur de l’énergie en lançant, en 2014, l’opération « Gaz moins cher ensemble », dont le périmètre a été élargi 2 ans plus tard pour devenir « Énergie moins chère ensemble ». Objectif : rassembler le plus grand nombre de consommateurs possible dans le cadre d’un achat groupé pour obtenir la meilleure offre possible à l’issue d’enchères « inversées » organisées avec les fournisseurs du marché. En effet, les dépenses liées à l’énergie constituent depuis plusieurs années une charge importante pour les ménages français (8,5 % du budget annuel soit 2 900 € par an, source : Ademe). Les consommateurs doivent aussi faire face aux augmentations ponctuelles des tarifs réglementés et à la complexité des offres et du marché.

SOMMAIRE
  • 1. Comment s’inscrire à Energie moins chère ensemble 2019
  • 2. Les avantages de l’opération « Énergie moins chère ensemble » de l’UFC-Que Choisir
  • 3. Quelles sont les réductions obtenues par les précédentes campagnes « Énergie moins chère ensemble » ?

. 1.COMMENT S’INSCRIRE À ENERGIE MOINS CHÈRE ENSEMBLE 2019

Alors que le tarif réglementé de l’électricité doit bondir de près de 6 % au 1er juin, avant une possible prochaine hausse en août, que celui du gaz devrait connaître le même sort inflationniste avant de prochainement disparaître, l’UFC-Que Que Choisir entend tout mettre en œuvre pour permettre aux consommateurs d’échapper à ces flambées tarifaires. Dans ce cadre, l’association lance une nouvelle campagne nationale « Energie moins chère ensemble » pour les abonnés au gaz naturel et à l’électricité, et, compte tenu de l’arrivée de fournisseurs alternatifs dans certaines zones desservies par des entreprises locales de distribution, ouvre cette année l’opération à Grenoble, Metz et Strasbourg.

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.2.LES AVANTAGES DE L’OPÉRATION « ÉNERGIE MOINS CHÈRE ENSEMBLE » DE L’UFC-QUE CHOISIR

Dès 2014, l’UFC-Que Choisir a posé les grands principes de sa campagne. Il s’agit de faire un appel d’offres auprès de l’ensemble des fournisseurs, assorti d’un cahier des charges reposant sur trois points :
–    un prix de l’énergie attractif ;
–    un contrat plus protecteur que la loi pour le consommateur ;
–    l’implication de l’UFC-Que Choisir en cas de réclamation.

Ainsi, les campagnes « Gaz moins cher ensemble » et « Énergie moins chère ensemble » ont permis en moyenne une économie de 155 € par an et par foyer.

Ces campagnes présentent donc de nombreux avantages pour les consommateurs.

 

Plus la mobilisation est forte, plus la facture baisse

« Énergie moins chère ensemble » repose sur la capacité des consommateurs à se rassembler dans le cadre d’un achat groupé organisé par l’UFC-Que Choisir. Plus leur nombre est conséquent, plus les fournisseurs sont enclins à proposer des prix intéressants et adaptés aux besoins pour décrocher ce marché. C’est ce qu’on appelle une enchère « inversée ».
Ainsi, en 2014, la mobilisation de quelque 170 000 inscrits a permis à l’UFC-Que Choisir d’obtenir une réduction de 15,5 % sur la facture de gaz !

 

L’inscription à « Énergie moins chère ensemble » est gratuite…

… et elle n’engage en rien. Elle vous permet simplement de rejoindre le groupe des consommateurs qui recevront cette offre personnalisée. L’inscription est rapide et se fait en créant, sur le site https://www.choisirensemble.fr, votre profil de consommation à partir des données figurant sur votre facture (un guide est disponible sur le site pour vous aider dans cette démarche).

 

Un devis personnalisé, adapté à votre foyer et à votre consommation

À l’issue des enchères, une offre personnalisée est envoyée à chaque consommateur inscrit. Elle s’appuie sur les données fournies et sur le prix de l’offre finale formulée par le fournisseur lauréat. Il est possible de souscrire cette offre dans un délai de 2 mois environ.

 

Une offre soutenant une consommation responsable

De plus, l’UFC-Que Choisir a veillé à intégrer dans l’offre un lot «  électricité-soutien aux petits producteurs renouvelables  » (électricité provenant majoritairement de petits sites de production situés en France), avec un prix fixe pour 1 an afin d’encourager l’investissement dans l’énergie renouvelable.

 

Un tarif garanti pendant 1 ou 2 ans

L’une des conditions imposées aux fournisseurs participant à l’enchère est de s’engager à garantir le prix proposé pendant 1 ou 2 ans. Cela permet aux consommateurs ayant souscrit à l’offre de ne pas être impactés par les éventuelles hausses des tarifs réglementaires ou par l’évolution de la grille tarifaire de l’opérateur. Il faut, en effet, rappeler que :
–    le tarif réglementé du gaz change tous les mois ;
–    le tarif réglementé d’électricité change 2 fois par an ;
–    certaines offres du marché libre, indexées sur les tarifs réglementés du gaz et/ou de l’électricité, répercutent les évolutions tarifaires de ceux-ci.
Au-delà de ce délai d’engagement, le cahier des charges prévoit en outre que le fournisseur lauréat ne puisse pas proposer aux souscripteurs de l’opération une offre moins avantageuse que sa meilleure offre de marché. Cette extension de la période de fixité du prix est sans risque pour le consommateur qui peut, rappelons-le, changer gratuitement de fournisseur à tout moment.

 

Des démarches simplifiées pour changer de fournisseur

Il est bon de rappeler qu’il n’est pas nécessaire de résilier son contrat chez l’ancien fournisseur, ni de changer de compteur ou d’installation. Aucun risque non plus de coupure de gaz ou d’électricité à redouter : tout se fait automatiquement et gratuitement.

 

La sécurité du contrat et des conditions générales négociés par l’UFC-Que Choisir

L’offre des campagnes « Énergie moins chère ensemble » propose en outre aux souscripteurs une sécurité juridique renforcée avec un contrat sûr, reprenant les conditions imposées par l’UFC-Que Choisir aux fournisseurs. De plus, l’association s’est engagée à s’impliquer dans le traitement des éventuelles réclamations.

 

La transparence des frais d’organisation de l’opération « Énergie moins chère ensemble »

Pour couvrir les frais d’organisation de l’UFC-Que Choisir, une participation de quelques euros TTC est demandée aux souscripteurs en fonction de l’offre. Cette contribution permet notamment de couvrir les charges d’accompagnement des consommateurs au moment de la bascule vers le nouvel opérateur. Cette participation est toutefois réduite pour les adhérents ou abonnés aux publications de l’UFC-Que Choisir, à jour de leur inscription.

 

Les campagnes sont ouvertes à l’ensemble des abonnés au gaz de ville et à l’électricité desservis par les distributeurs nationaux de réseau (Enedis et GRDF) ou par des fournisseurs alternatifs dans certaines zones.

.3.QUELLES SONT LES RÉDUCTIONS OBTENUES PAR LES PRÉCÉDENTES CAMPAGNES « ÉNERGIE MOINS CHÈRE ENSEMBLE » ?

Nom de la campagne Énergies concernées Réduction obtenue par rapport au tarif réglementé (HT)1 Fournisseur(s) lauréat(s) Nombre de consommateurs inscrits Nombre de souscripteurs Économie moyenne réalisée sur un an et par foyer
Gaz moins cher ensemble 2014 Gaz 15,5% Lampiris 142 000 71 000 194€/an
Gaz moins cher ensemble 2015 Gaz 14% Lampiris 174 182 60 000 130€/an
Énergie moins chère ensemble 2016 Gaz + électricité 17 % pour le gaz, 23 % pour l’électricité Lampiris 271 282 106 784 156€/an
Énergie moins chère ensemble 2017 Gaz + électricité 9 % pour l’offre gaz 2 ans, 9 % pour l’offre électricité 2 ans, 17 à 20 % pour l’offre soutien aux petits producteurs (1 an) Eni + Happ-e + ekWateur 222 000 85 000 140€/an

1. Prix du kilowattheure HT par rapport aux tarifs réglementés en vigueur au moment de l’enchère. Tarifs appliqués selon les régions et la consommation des foyers .

 

Pourquoi l’UFC-Que Choisir a initié les campagnes « Énergie moins chère ensemble »

À l’origine de la campagne « Gaz moins cher ensemble » puis « Énergie moins chère ensemble », il y a un constat : malgré l’ouverture au 1er juillet 2007 du marché du gaz à la concurrence, la majorité des ménages était restée dans le giron de l’opérateur historique, GDF Suez, et avait conservé le tarif réglementé. Ainsi, plus de 90  % des ménages demeuraient fidèles à GDF Suez même si d’autres prestataires, comme Alterna, Antargaz, Direct Énergie, Eni, Lampiris (aujourd’hui devenu Total Spring depuis son rachat par le groupe Total) et même EDF, proposaient des offres souvent plus avantageuses que le prix à tarif réglementé.

L’UFC-Que Choisir a donc initié ces campagnes d’achat groupé pour stimuler le marché et faciliter pour les consommateurs les démarches de choix et de migration vers des offres plus économiques et plus adaptées. Les résultats ont été encourageants dès la première année et l’association a décidé de renouveler l’opération.

Bilan de la campagne « Gaz moins cher ensemble 2014 »

La première campagne « Gaz moins cher ensemble » a pris fin le 31 janvier 2014 et l’UFC-Que Choisir s’est félicitée que 50 % des inscrits aient accepté l’offre personnalisée qui leur avait été adressée.

Ainsi, sur les 142 491 inscrits à la campagne, 70 812 ont souscrit à la proposition formulée par le fournisseur lauréat, Lampiris. La répartition géographique des bénéficiaires était conforme à celle des inscrits, à savoir, dans l’ordre régional décroissant : Île-de-France (14 600), Rhône-Alpes (7300), Nord-Pas-de-Calais (6500).

Avec une moyenne de consommation annuelle de 17 600 kWh, l’économie sur 1 an pour les bénéficiaires a été de 194 €.

Grâce à la mobilisation des consommateurs, la campagne « Gaz moins cher ensemble » de l’UFC-Que Choisir a donc permis :

–    d’obtenir la meilleure offre tarifaire sur le marché du gaz (au 1er février 2014, le prix du kilowattheure de cette offre était 15,5 % moins cher que le tarif réglementé, soit 3,5 points de mieux que la meilleure offre du marché) ;

–    de faire gagner un total de 13,7 millions d’euros de pouvoir d’achat aux consommateurs (en agrégeant les économies moyennes des bénéficiaires, remise complémentaire individuelle de 35 € incluse) ;

–    de proposer un contrat plus sûr, plus protecteur que ceux classiquement pratiqués (possible facturation sur la consommation réelle, responsabilité unique du fournisseur…), ainsi que l’implication de la Fédération dans le traitement des éventuels litiges ;

–    de montrer plus généralement aux consommateurs l’importance de faire jouer la concurrence sur le marché de l’énergie et d’exercer leur liberté de choix d’un fournisseur.

Ce succès a bel et bien souligné que la campagne « Gaz moins cher ensemble » répondait à une attente forte des consommateurs, s’agissant tant de son objet que du rôle même de l’UFC-Que Choisir.

 

Bilan de la campagne « Gaz moins cher ensemble 2015 »

Après le retrait soudain de l’un des participants, c’est à nouveau Lampiris qui a remporté l’appel d’offres de la deuxième campagne « Gaz moins cher ensemble ». L’UFC-Que Choisir s’est félicitée de l’obtention de la meilleure offre sur le marché du gaz pour les 174 182 consommateurs qui ont manifesté leur intérêt pour l’opération. Les ménages inscrits chauffés au gaz allaient pouvoir bénéficier, s’ils le souhaitaient, de 13 % d’économies TTC par rapport au tarif réglementé du kilowattheure, d’un contrat sûr et de l’accompagnement de l’UFC-Que Choisir en cas d’éventuelle réclamation.
Avec 145 € en moyenne d’économie par souscripteur et un tarif fixe pendant 1 an (à la différence du tarif réglementé qui évolue), l’opération « Gaz moins cher ensemble » a donc tenu sa promesse : faire obtenir aux consommateurs la meilleure offre du marché (2,2 points de mieux que l’offre la plus intéressante avant les enchères inversées).

Concrètement, pour un abonné au gaz ayant une consommation annuelle moyenne de 20 000 kWh, l’économie sur 1 an par rapport au tarif réglementé (participation aux frais d’organisation déduite) était de 141 € (TTC) à Lille ou Lyon, 143 € à Paris, et pas moins de 150 € à Millau ou Cassis. Substantielle au niveau individuel, l’économie collective a aussi été colossale : tous profils confondus (abonnés au tarif régulé, abonnés au marché libre), c’était près de 18 millions d’euros potentiels de pouvoir d’achat pour la collectivité des inscrits !

Bien évidemment, cette deuxième campagne a su préserver les garanties contractuelles qui faisaient aussi la force de la première opération :
>> possible facturation bimestrielle sur auto-relève pour permettre une facturation sur la base de la consommation réelle et non sur une base estimée ;
>> obligation de conseil tarifaire personnalisé à la charge du fournisseur tout au long du contrat ;
>>  responsabilité unique du fournisseur vis-à-vis du client pour tout problème (ce qui n’exonère pas le distributeur de sa responsabilité vis-à-vis du fournisseur) ;
>> paiement du seul montant non contesté en cas de litiges sur la facture ;
>> prescription de 12 mois en cas de facture non réclamée.

Ces quelques exemples, alliés à l’accompagnement des souscripteurs qui le souhaitaient par l’UFC-Que Choisir en cas d’éventuelle réclamation, ont souligné la volonté de l’association de combiner intérêt financier et protection renforcée des souscripteurs.

Bilan de la campagne « Énergie moins chère ensemble 2016 »

Alors qu’était attendue une facture rétroactive pour l’électricité et que les tarifs réglementés du gaz allaient augmenter (+ 2,6 % HT au 1er décembre), l’UFC-Que Choisir a, cette fois-ci, appelé les abonnés au gaz de ville et à l’électricité à se rassembler pour que le pouvoir de marché des consommateurs tire les prix vers le bas.

Plus de 270 000 personnes ont répondu à cet appel et 40 % d’entre elles (106 784, précisément) ont souscrit à l’offre personnalisée qui leur avait été adressée. Un taux de conversion très supérieur à celui constaté chez nos homologues européens pour de telles campagnes, qui a fait de cette opération un succès quantitatif et qualitatif, représentant une économie globale de 15,6 millions d’euros pour la collectivité des souscripteurs.

Les enchères inversées ont été très disputées entre les fournisseurs participants. Elles ont permis de faire émerger des offres lauréates très attractives : respectivement – 23 % (HT) et – 17 % (HT) d’économies sur le tarif réglementé du kilowattheure de l’électricité et du gaz de septembre 2016. Ces rabais historiques ont abouti à une économie individuelle moyenne par souscripteur de 227 € pour l’électricité, 117 € pour le gaz seul et 190 € pour les deux énergies.

Bien évidemment, la campagne « Énergie moins chère ensemble » a encore été l’occasion de purger 150 000 contrats (100 000 contrats électricité, 50 000 contrats gaz) de toute clause abusive et de proposer l’appui de l’UFC-Que Choisir en cas de litige.

Bilan de la campagne « Énergie moins chère ensemble 2017 »

Dans un contexte où les prix de marché de gros avaient fortement augmenté et alors que l’avenir des tarifs réglementés, tant en termes de tarifs que d’existence même – compte tenu des recours engagés contre eux –, paraît incertain, l’UFC-Que Choisir a reconduit l’opération « Énergie moins chère ensemble » pour le gaz et l’électricité, sur le même principe que les campagnes précédentes et avec les mêmes garanties juridiques.

Mais cette fois-ci, la Fédération y a apporté deux innovations importantes.

 

1. Une économie garantie sur 2 ans

Alors que bon nombre d’offres de marché sont indexées sur les tarifs réglementés, subissant donc les variations de ce dernier, les offres lauréates « Énergie moins chère ensemble » sont fixes sur 2 ans, ce qui  garantit aux souscripteurs d’échapper aux variations du prix du kilowattheure (hors évolution des taxes imposée par la réglementation) et donc de bénéficier d’économies durables1.
Pour l’électricité, l’offre lauréate a été celle d’Engie, sous la marque Happ-e, avec :

  • 9 % d’économies par rapport au tarif réglementé du kilowattheure de septembre 2017 (HT) ;
  • 9 % de réduction sur l’abonnement (HT), soit une économie moyenne potentielle  pour l’ensemble des inscrits de 140 € TTC sur les 2 ans.

 

Pour le gaz, c’est l’offre d’Eni qui a été retenue, avec 9 % d’économies par rapport au tarif réglementé du kilowattheure (HT) de septembre 2017, soit une économie moyenne, pour les inscrits chauffés au gaz, de 70 € TTC par an par rapport au tarif réglementé de septembre 2017.

2. Un soutien aux « petits producteurs d’énergie renouvelable »

Soucieuse d’encourager l’investissement dans les petits sites de production d’électricité renouvelable, l’UFC-Que Choisir a créé un lot supplémentaire pour lequel l’électricité devait provenir majoritairement (70 %) de petits sites de production d’énergie renouvelable situés en France2. Avec un prix fixe d’un an, cette offre, au-delà de son intérêt environnemental, permettait aux souscripteurs, grâce à l’offre lauréate d’Ekwateur, d’économiser entre 17 % et 20 % par rapport au tarif réglementé d’électricité (HT) de septembre 2017 selon leurs profils. Au vu de la consommation des inscrits, l’économie moyenne avec cette offre était de 114 € TTC sur 1 an par rapport au tarif réglementé. Compte tenu de ses caractéristiques, le bénéfice de cette offre était limité aux 25 000 premières personnes qui souhaitaient y souscrire.

L’UFC-Que Choisir s’est félicitée du nouveau succès de cette campagne « Énergie moins chère ensemble » permettant aux 222 000 inscrits à l’opération de pouvoir réaliser des économies durables et de bénéficier d’une sécurité juridique renforcée.

NB. La campagne n’a pas été reconduite en 2018 en raison, d’une part, des prix de marché de gros qui étaient particulièrement élevés et, d’autre part, des lots EMCE gaz et électricité classiques qui étaient fixes sur 2 ans.

 

NOTES

1. Pour rappel, seul le fournisseur est engagé quant à la fixité du prix, les souscripteurs restant libres de résilier à tout moment.
2. Sous contrôle d’un auditeur indépendant.
11 juin 2019

Médicament : pénurie de cortisone

Depuis début mai, médecins et malades sont confrontés à une pénurie de dérivés de cortisone en comprimés, mais aussi sous forme injectable. Des médicaments indispensables pour de nombreuses pathologies.

La démarche est pour le moins inhabituelle : des médecins viennent de lancer une pétition pour réclamer… le retour de la cortisone dans les pharmacies ! Il faut dire que la pénurie se fait sentir. Depuis plusieurs semaines, la disponibilité des principaux dérivés de la cortisone en comprimés, la prednisone (Cortancyl et génériques) et la prednisolone (Solupred et génériques), est au plus bas, dans la plupart de leurs dosages. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui assure que la rupture de stock à court terme est évitée, tient un tableau des stocks. Concrètement, selon les pharmacies, les malades peuvent avoir des difficultés à trouver leurs médicaments, et doivent dans certains cas se retourner vers leur médecin afin de chercher une alternative.

Pour continuer à fournir le marché français, les fabricants, tous touchés par des difficultés de production, ont dû s’engager à détourner des stocks initialement destinés à l’étranger. Il existe bien sur le marché d’autres dérivés de la cortisone qui ne sont pas, ou pas encore officiellement signalés comme manquants, comme la bétaméthasone (Célestène) ou la dexaméthasone (Dectancyl), mais un report massif des prescriptions sur ces spécialités risquerait d’étendre encore les tensions d’approvisionnement.

Dans la longue série de pénuries qu’a récemment traversée la France, l’indisponibilité des principaux dérivés de cortisone en comprimés est particulièrement inquiétante. Puissants anti-inflammatoires, ils sont considérés comme des médicaments de première nécessité pour des situations graves, comme les asthmes sévères mal contrôlés, les affections rhumatismales chroniques, la maladie de Crohn, les greffes et même certains cancers. Pour les personnes qui en prennent au long cours, par exemple pour soulager une polyarthrite rhumatoïde, l’interruption du traitement n’est tout simplement pas envisageable, du moins de façon brutale. Non seulement les douleurs risquent de revenir, mais un syndrome de sevrage peut survenir.

Du côté des formes injectables, utilisées pour les infiltrations en rhumatologie, la situation est également difficile, même si les enjeux de santé sont moindres. « Il n’y a plus beaucoup de possibilités, souligne le Dr Labatide, rhumatologue. Le Diprostène, principal produit depuis la disparition de l’Altim, est en rupture jusqu’en janvier 2020. On peut se reporter sur le Kénacort, mais il ne sera plus fabriqué à partir de juillet. Reste le Célestène, mais comme il est en tension d’approvisionnement jusqu’en 2020, son usage est réservé à l’hôpital. »

Anne-Sophie Stamane

11 juin 2019

Complémentaire santé : les hausses de tarifs sont bel et bien là

Plus que l’inflation ! En 1 an, le coût moyen des contrats complémentaire santé de notre comparateur indépendant a augmenté de +2,1 % entre 2018 et 2019, soit davantage que les 1,8 % de hausse des prix relevés par l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) sur la même période. Une tendance qui ne devrait, hélas, pas s’inverser cette année.

Le prix de la santé, on le sait, ne cesse de grimper. Et les mises en garde d’Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, qui a exhorté fin 2018 toutes les familles d’assureurs (compagnies d’assurances, mutuelles et institutions de prévoyance) à modérer leurs hausses de prix, n’y ont pas changé grand-chose.

Cette tendance inflationniste n’a rien d’étonnant. Elle est « naturelle », puisque année après année, et hors consommation accrue liée au vieillissement, les Français se soignent davantage, que ce soit de façon préventive ou curative. Elle est également « conjoncturelle » : une importante réforme (dite du « 100 % santé ») qui vise à ne laisser aucun reste à charge sur certains équipements coûteux (en optique, dentaire ou en audio) et qui va entrer en vigueur au début de l’année prochaine, va en effet peser davantage tant sur les comptes de la Sécurité sociale que sur ceux des assureurs.

Pour autant, cette hausse de +2,1 % n’est pas égale d’un acteur à l’autre. Sur les 400 contrats référencés, ce sont ceux vendus par les courtiers en assurance (April, Gras Savoye, Mercer…) qui affichent les plus fortes augmentations : +4 % en moyenne (il est vrai que leurs contrats comportent des niveaux de garanties souvent plus élevés que les autres). À l’autre bout de la chaîne, les institutions de prévoyance et – surprise – les assureurs et bancassureurs (LCL, Caisse d’épargne, GAN, Swiss Life…) sont plus vertueux avec +1,3 % et +1,6 % de hausses respectives. Précision importante, ces évolutions de cotisations sont constatées à âge inchangé. L’inflation réelle est donc encore plus substantielle car les assurés ont vieilli d’un an entre 2018 et 2019 et les tarifs ont augmenté en conséquence.

Face à ces hausses, l’intérêt d’un comparateur indépendant de mutuelles santé (et non d’un comparateur pour lequel les « mises en relation » sont rémunérées), tel celui de Que Choisir, mis en place en 2016, est plus que jamais d’actualité. Il permet de valider ou d’invalider les données que chaque famille d’assureurs ne manque pas de fournir en début d’année. Dans les mois qui viennent, cette pertinence va s’accentuer plus encore, puisque le Parlement a récemment adopté la résiliation infra-annuelle, autrement dit la faculté pour chaque assuré de pouvoir changer de complémentaire santé individuelle à tout moment, sans frais ni pénalités, à l’issue de la première année d’adhésion. Une mesure réclamée de longue date par l’UFC-Que Choisir, mais pour laquelle il va falloir patienter un peu : son entrée en vigueur est en effet prévue le 1er décembre 2020 au plus tard.

Roselyne Poznanski

11 juin 2019

Colorations pour cheveux : la touche d’essai n’est pas la panacée

Souvent très chargées en substances sensibilisantes, les teintures pour cheveux sont à l’origine de réactions allergiques fréquentes. La touche d’essai préconisée pour les éviter n’est pas fiable et serait même contre-productive, rappelle un comité d’experts européens.

En décembre dernier, le cas d’une jeune fille victime d’une réaction allergique impressionnante à une coloration capillaire avait fait grand bruit. Pourtant, la présence de substances extrêmement allergisantes dans ce type de produits n’est pas un scoop. Depuis des années, nous alertons nos lectrices et lecteurs sur ce point et lors de notre dernier test de teintures pour cheveux, nous avions renoncé à distinguer un meilleur choix pour cette raison. Le colorant le plus fréquemment utilisé, la p-Phenylenediamine, ainsi que plus d’une vingtaine d’autres sont pris en compte dans notre appli QuelCosmetic. Pour éviter les réactions à leurs produits, les fabricants conseillent de faire une touche d’essai sur la peau avant utilisation. Mais la procédure n’est pas encadrée et les conseils varient selon les marques (temps de pose et localisation de la touche d’essai, délai d’attente avant la lecture du résultat, etc.). L’organisme professionnel Cosmetics Europe a donc proposé une méthode standardisée, sur laquelle le SCCS (Scientific Committee on Consumer Safety, Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs) vient de se prononcer.

Les experts européens pointent plusieurs limites à ce test. D’abord, le risque de faux négatif n’est pas écarté : on peut faire une touche d’essai sans qu’aucune réaction se produise et déclencher une allergie lors de la coloration elle-même. En conséquence, précise l’avis, « le comité ne peut, à ce stade, approuver son utilisation comme alerte pour les allergies de contact aux colorants capillaires chez les consommateurs ». Plus grave, l’habitude pourrait être contre-productive puisque le risque de déclencher une allergie est corrélé avec le nombre de mises en contact avec l’allergène. « Le test comporte le même risque fondamental de sensibilisation que l’utilisation d’un colorant capillaire par un consommateur. S’il est utilisé régulièrement avant la teinture des cheveux, il augmentera inévitablement le nombre d’expositions, ce qui peut augmenter le risque de sensibilisation », ajoute le comité. Enfin, les experts soulignent que les colorations capillaires ne sont pas supposées, selon la réglementation encadrant les cosmétiques, être utilisées sur la peau. Ils invitent donc les professionnels à imaginer d’autres moyens d’éviter les réactions allergiques chez les consommateurs. Ces réserves ne sont pas nouvelles et ont été exprimées à plusieurs reprises par les instances sanitaires françaises ou européennes, sans qu’un quelconque changement en résulte de la part des professionnels. Quant aux consommateurs et consommatrices, ils devraient à tout prix éviter de se teindre les cheveux s’ils ont un terrain allergique. Rappelons aussi que les colorations ne sont pas supposées être utilisées avant l’âge de 16 ans.

Fabienne Maleysson

7 juin 2019