UFC-Que Choisir Aude/Pyrénées-Orientales

Foires et salons : les pièges à éviter

 La 47ème édition de la Foire de Printemps du Grand Narbonne se tiendra du 1er au 5 Mai 2019 au Parc des Expositions.

Chaque année, de nombreux consommateurs se rapprochent de l’UFC-Que Choisir après leur visite sur des foires ou salons. Ils se sentent souvent désemparés après avoir signé, sur place, un bon de commande de plusieurs milliers d’euros. Cuisines équipées, pompes à chaleur, panneaux photovoltaïques, ventilation, ballons thermodynamiques, travaux d’isolation ou de toiture ou achat de mobilier (matelas, literie…), tout ou presque y est proposé ! Nos conseils pour éviter le pire.

SOMMAIRE

Concentration de professionnels dans un seul lieu, les foires et salons attirent les consommateurs qui espèrent y faire de bonnes affaires. Cependant, les stands coûtent chers aux exposants. Ils veulent donc rentabiliser leur venue. Aussi, certains professionnels ne sont pas à court d’arguments pour pousser à l’achat. L’UFC-Que Choisir rappelle à cette occasion l’absence de droit de rétractation lors d’un achat sur une foire ou un salon, malgré un combat mené tant au niveau national qu’européen. Les derniers constats accablants en matière de travaux de rénovation énergétique démontrent pourtant la nécessité de notre action. Il peut être intéressant de se rendre sur une foire pour se renseigner, pour comparer (diversité des offres, nouveautés…). Pas forcément pour acheter.

Ce que vous devez savoir

Pas de droit de rétractation

En cas d’achat sur une foire ou salon, la loi ne prévoit pas de droit de rétractation de 14 jours, sauf :

  • si vous financez le bien ou le service à l’aide d’un crédit affecté ;
  • si le contrat est finalement signé à votre domicile, suite à une visite technique. Il s’agit alors d’un démarchage à domicile. Vous pouvez vous rétracter.

Sur la foire, l’exposant doit vous rappeler l’absence de droit de rétractation au moyen d’une affiche sur le stand en format A3 et d’un encadré sur le contrat.

Les prix sont libres

Les prix sont libres ! Les prix proposés par les exposants peuvent ainsi être éloignés des prix pratiqués dans le commerce. Ils ne sont donc pas forcément synonymes de bonnes affaires. Il est dans votre intérêt de vous renseigner, avant votre visite, sur les prix du marché et ne pas hésiter à négocier les prix proposés.

Ayez les bons réflexes

Les achats impulsifs sont fréquents sur les foires et salons. Pour ne pas regretter, ayez quelques bons réflexes.

Comparez et négociez

Ne signez pas sans avoir comparé ! Il est recommandé de demander au moins 3 devis gratuits auprès de différentes sociétés. En faisant ainsi jouer la concurrence, vous pourrez négocier une finition plus haut de gamme, des accessoires, voire une remise commerciale.

Vérifiez et prenez votre temps

Vérifiez la faisabilité du projet et les informations données par le commercial. RGE, crédits d’impôt… les conditions pour obtenir un crédit d’impôt sont strictes. Être RGE ne suffit pas. Des vérifications s’imposent ! Également, le commercial peut vous promettre la fin des factures d’électricité et une rentabilité garantie grâce à l’installation de panneaux photovoltaïques. Malheureusement, l’expérience montre que produire sa propre électricité en autosuffisance grâce à des panneaux photovoltaïques est souvent un mirage.

Votre projet nécessite d’éventuelles autorisations administratives pour des travaux ou bien la réalisation d’un métré pour une cuisine équipée ? Ne vous précipitez pas ! Prenez le temps de construire votre projet et de lire la proposition faite.

Si votre projet est encore incertain, ne signez pas ou alors pensez à insérer des conditions (lorsque l’accord préalable de l’assemblée générale est nécessaire, par exemple…). Vous pourrez ainsi revenir sur votre engagement si la condition ne se réalise pas.

Sachez déjouer les pièges

Les vendeurs savent se montrer convaincants pour vous inciter à acheter. Certains, hélas, vont trop loin et vous servent fausses remises et fausses affirmations. Sachez les repérer.

Un litige ?

Les achats conclus sur les foires et salons peuvent être une source de litiges : défaut d’information sur l’absence de droit de rétractation, pratiques commerciales trompeuses, voire agressives… L’UFC-Que Choisir est à vos côtés pour vous renseigner et vous orienter dans vos démarches. Vous regrettez votre achat ? Vous n’avez pas de crédit associé à cet achat ? Tout n’est pas perdu ! L’étude de votre situation et de votre contrat peut permettre d’annuler votre engagement. L’absence de certaines mentions peut aussi rendre possible l’annulation de celui-ci. Certains comportements du professionnel peuvent enfin être sanctionnés. N’hésitez pas à prendre contact avec nous pour convenir d’un rendez-vous.

Le service d’information juridique de l’UFC-Que Choisir
28 avril 2019

Relevé estimé farfelu

Madame K., habitante de Carcassonne a choisi ENI comme fournisseur de gaz depuis le 10 février 2016.

Début 2019, elle décide de changer d’opérateur et souscrit un abonnement chez GRDF.

Le 22 mars, madame K. effectue le relevé de son compteur qui marque 2783 alors que le relevé estimé qui lui est adressé fait état de 4389, soit un montant à régler de 2282, 59 euros.

Le 25 mars, madame se rend à notre antenne de Carcassonne qui envoie le jour même un mail à ENI en demandant une solution rapide.

Dans le même temps, ENI lui demande de communiquer l’index de GRDF afin de confirmer ses dires.

Le 28 mars, ENI répond à notre antenne que sous réserve du règlement de 231,35 euros, somme restant à régler pour la consommation jusqu’au 8 mars, date de résiliation de son contrat, le compte de madame K sera à jour.

Le 2 avril, madame K. reçoit un courrier d’EFFICO, société de recouvrement mandatée par ENI pour percevoir le montant de la facture de clôture, soit 231,35 euros. Notre antenne lui fait alors part du courrier qu’elle a reçu le 28 mars et dont notre adhérente n’avait apparemment pas eu de copie.

GAIN : 2051 euros.

21 avril 2019

Hausse du tarif de l’électricité : au Président de la République de la court-circuiter

Avant que le Président de la République n’annonce les mesures qu’il compte prendre à la suite du Grand débat national qu’il a initié, la CLCV et l’UFC-Que Choisir l’appellent aujourd’hui, dans une lettre ouverte, à répondre concrètement aux attentes largement exprimées de nos concitoyens en termes de pouvoir d’achat, en empêchant que la hausse (+ 5,9 %) du tarif réglementé de vente de l’électricité (TRV), aussi spectaculaire qu’infondée, n’ait lieu.

Alors que la crise actuelle est d’abord une crise du pouvoir d’achat, née des prix de l’énergie, les consommateurs vivraient comme une provocation que rien ne soit entrepris pour limiter l’inflation du TRV, alors que des marges de manœuvre existent.

Augmentation du tarif de l’électricité : pas de vraies raisons, pas d’acceptation

Si le Gouvernement se réfugie derrière une délibération la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) pour considérer qu’il n’a d’autre choix que d’appliquer la hausse de 5,9 % du TRV qui lui est demandée, la réalité des faits met pourtant en évidence que cette hausse est loin d’être inéluctable. En effet, dans une analyse précise et documentée, l’Autorité de la Concurrence a très sévèrement contesté la méthode suivie par la CRE pour élaborer sa proposition de hausse tarifaire, en soulignant sa déconnexion avec les règles de calcul posées par la loi. Loin de correspondre à la couverture des coûts de fourniture de l’électricité d’EDF, la hausse envisagée permettrait à EDF et aux opérateurs alternatifs d’augmenter indûment leur prix avec notamment une croissance de 87 % de la marge de l’opérateur historique. Cette augmentation priverait en conséquence les consommateurs du plein bénéfice de la compétitivité du parc nucléaire historique. Les constats cinglants de l’Autorité de la concurrence, dont le Gouvernement fait inexplicablement litière, appellent pourtant à rejeter en bloc la hausse prévue du TRV.

L’exécutif peut agir pour une baisse des tarifs de l’électricité

Au-delà de la question de la validité juridique de la récente demande de la CRE de hausse du TRV, l’exécutif dispose de nombreux leviers pour faire baisser la facture électrique des ménages. Il peut tout d’abord agir sur l’explosion de la valeur des Certificats d’économie d’énergie (CEE) et sur les coûts commerciaux d’EDF (encore récemment pointés du doigt par la Cour des comptes sous l’angle de sa politique salariale très avantageuse), qui pèsent tous deux sur le TRV. Par ailleurs, et alors que la consommation d’électricité est bien souvent contrainte, le niveau massif de la fiscalité qui lui est appliquée (près de 40 % de taxes et contributions sur le prix total) doit être remis en cause. Au choix, et sans exclusive, des marges de manœuvre existent sur le niveau de la TVA, sur celui de la Contribution au service public de l’électricité (qui a augmenté de 114 % depuis 2012), ou encore sur l’application de la TVA aux autres taxes et contributions, aberration fiscale qui ponctionne indûment le pouvoir d’achat des consommateurs de 1 milliard d’euros par an.

Compte tenu des constats dressés, la CLCV et l’UFC-Que Choisir écrivent aujourd’hui une lettre ouverte au Président de la République pour lui demander de prendre dans les plus brefs délais des mesures concrètes pour limiter la hausse du TRV. A défaut, en cas de validation par le Gouvernement de la hausse de 5,9 % demandée par la CRE, nos associations ne manqueront pas de saisir le Conseil d’Etat pour en obtenir l’invalidation.

 

15 avril 2019

Panneaux solaires défectueux

Monsieur Jacques J. de Narbonne a fait installer des panneaux solaires par une société qui a, depuis, déposé le bilan mais qui avait contracté une assurance décennale chez AXA à Paris 8ème à la date des travaux.

Comme les panneaux s’avèrent défectueux, monsieur J. demande une prise en charge des travaux à AXA qui lui oppose un refus au motif que la décennale ne couvre pas la pose de panneaux encastrés.

Monsieur J. demande alors des explications concernant les conditions précises du contrat et AXA l’informe par mail du 30 janvier que son dossier va être revu par leur expert.

Le 31 janvier, monsieur J. vient à notre antenne de Narbonne. Le conseiller litige lui conseille d’attendre une quinzaine de jours pour donner une suite éventuelle.

Le 27 février, notre adhérent demande par courrier des nouvelles à AXA qui n’a toujours pas été contacté par l’expert. Ce même jour, un mail est envoyé à AXA par l’UFC-Que Choisir de l’Aude.

Le 5 mars, l’expert informe AXA et monsieur J. qu’il autorise la prise en charge pour une indemnisation totale.

GAIN : 3800 euros.

15 avril 2019