UFC-Que Choisir Aude/Pyrénées-Orientales

VINS MÉDAILLÉS: OR, ARGENT, BRONZE, S’Y FIER OU S’EN MÉFIER?

Les foires aux vins fleurissent dans les grandes surfaces à grand renfort de publicité. Les vins médaillés sont souvent mis en valeur mais qu’en est-t-il exactement?

Depuis la création du concours général agricole en 1870, les compétitions viticoles se sont multipliées.

En 2013, seulement 11 étaient certifiées par la DGCCRF alors qu’aujourd’hui, il y en a 130. Cette inflation galopante s’explique par la confiance qu’inspire ces « distinctions » aux consommateurs.

A savoir que la règlementation française permet de récompenser jusqu’à 33% des vins représentés, dégustés et notés par un jury de 3 ou 5 personnes en moyenne.

Comment sont attribuées les notes?

– au dessus de 13/20: Beau vin, cuvée honorable

– de 10 à 13/20: Cuvée honorable

– de 7 à 10/20: Vinification honnête

– au dessous de 7/20: Qualité médiocre

A noter que certaines médailles d’or peuvent être attribuées avec une note de 9,5/20!

Si certains jurys sont composés de professionnels ayant suivi une formation spécifique, d’autres concours ne prévoient pas de formation et peuvent être composés de bénévoles justifiant ou non d’expérience de dégustation.

Un sondage mené par le concours mondial de Bruxelles montre qu’une médaille augmente les ventes de vins de 18 à 40%, ce qui engendre une augmentation moyenne de 13% du prix de vente au négoce pour une médaille d’or et 4% pour l’argent.

Il est bien évident que ces augmentations sont répercutées sur le prix payé par le consommateur.

Il faut savoir que participer à un concours coûte de 30 à 180 € par échantillon présenté. S’y ajoute les frais d’envoi de bouteilles et pour les lauréats, le coût des macarons à coller peut aller jusqu’à 60 € pour 1000 exemplaires.

Les organisateurs de ces concours ont trouvé là un business très rentable: des médailles à la poule aux œufs d’or!

Alors, notre conseil: pour éviter les déceptions, renseignez-vous plutôt auprès de votre caviste qui vous conseillera utilement et gustativement.

26 septembre 2018

Compteur Linky à Blagnac : pas plus le droit de refuser qu’ailleurs !

Que de désinformation suite à la décision du tribunal administratif de Toulouse ! Lire ou écouter les confrères pouvait laisser croire à une décision de justice révolutionnaire concernant le compteur Linky. Une bonne partie de la presse est tombée dans le panneau en titrant sur le mode : « Une grande première en France, les habitants de Blagnac peuvent s’opposer à la pose d’un compteur Linky »… C’est pourtant faux.

La chasse aux scoops peut décidément mener à la désinformation. Plutôt que se procurer l’ordonnance en référé du tribunal administratif de Toulouse et la lire attentivement, nombre de médias ont pris le cri de victoire de la ville de Blagnac pour argent comptant. Le tribunal administratif de Toulouse aurait ainsi validé l’arrêté anti-Linky du maire de Blagnac qui stipulait notamment que l’usager peut refuser la pose du compteur Linky.

C’eut été en effet une grande première en France, sauf qu’il n’en est rien. Que Choisir a préféré avoir l’ordonnance de référé en main pour se prononcer, et notre verdict est sans appel, elle ne donne aucunement raison au maire de Blagnac. On peut même affirmer qu’elle ne change rien.

Le maire de Blagnac lui-même a d’ailleurs dû le reconnaître depuis mercredi, « le jugement ne retient pas la possibilité pour les Blagnacais de refuser la pose d’un compteur Linky », a-t-il admis. Il a donc pris un nouvel arrêté qui se conforme au référé du tribunal, et qui se contente de rappeler le droit.
Que dit ce nouvel arrêté ?

  • Que l’opérateur doit garantir aux usagers leur choix de refuser ou d’accepter l’accès à leur logement ou à leur propriété.
  • Qu’il doit garantir aux usagers leur choix de refuser ou accepter que les données collectées par le compteur soient transmises à des tiers partenaires commerciaux de l’opérateur.

De fait, l’accès au logement est impossible sans l’accord du résident, et entrer dans un jardin est interdit s’il est clos ou si un panneau « propriété privée » en interdit l’accès. Il y aurait alors violation de domicile, c’est un délit. Nul n’est obligé d’ouvrir son domicile aux installateurs. Reste qu’à moyen terme, une fois le pays équipé, Enedis pourrait facturer cher le relevé des compteurs classiques, voire faire payer le remplacement d’un compteur classique qui dysfonctionnerait par un Linky.

Pour résumer, le nouvel arrêté municipal de Blagnac n’apporte strictement rien à la réglementation déjà en vigueur. « De telles dispositions ne constituent qu’un simple rappel du droit existant », stipule d’ailleurs l’ordonnance du tribunal administratif.

Linky et les données personnelles

La Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) s’est emparée de ce problème du recueil des données personnelles par les compteurs communicants dès 2012 et elle a strictement encadré leur collecte. Enedis n’est pas autorisé à utiliser les données détaillées de consommation et il lui est interdit de les transmettre à des tiers.

La Cnil a d’ailleurs prouvé depuis qu’elle était vigilante en mettant en demeure le fournisseur Direct Énergie pour avoir recueilli les données de consommation des usagers équipés d’un compteur Linky sans leur consentement.

21 septembre 2018

Comment devenir bénévole à l’UFC-Que Choisir de l’Aude

Devenir bénévole à l’UFC-Que Choisir c’est:

-Intégrer la première association de consommateurs de France.

-Rejoindre une équipe motivée et formée qui agit au plus près des préoccupations des consommateurs.

-Participer à des activités enrichissantes, variées, et porteuses de sens.

Le bénévole idéal c’est vous et nous assurerons votre formation suivant un plan pédagogique, progressif et personnalisé.

Depuis sa création en 1951, l’UFC-Que Choisir vit grâce au dévouement de ses bénévoles.

Pas besoin d’être un spécialiste du droit de la consommation pour venir nous rejoindre!

Par contre certaines compétences sont nécessaires. Tout d’abord des qualités d’accueil, d’écoute, de conseil, d’accompagnement et aussi quelques connaissances en informatique.

Quelles seront vos missions en tant que bénévole?

-Défendre et informer les consommateurs sur leurs droits et les aider à résoudre leur litige de consommation.

-Faire des enquêtes mystères.

-Animer des ateliers pédagogique en direction des consommateurs.

Être bénévole c’est participer au bon fonctionnent de l’association et à son développement.

Alors, si comme nous vous croyez en une société de consommation plus juste et plus humaine , n’hésitez pas à nous rejoindre en téléphonant au 0468326872

 

6 septembre 2018